V O'Y A G B $
,170^# à la vue. Je ne pus même jamais venir à bour
i. >*». de le fecher.
Après avoir-fait tout ce que j ’a vo isi faire
Les ifles dans cette Ifle , je me ÿembarquay pour re-
d’Aimaer, tourner à Batavia, & je paflay à côté del’Ifle
fcn^eLoi- dimaer, qui eft la plus proche de celle d’E-
dea. dam» Celle d'Enkfiifen eft un peu plus au Sud p
celle- de Leiden à demy chemin , 6c celle de
DeHoom. Hoorn , vis-à-vis de cette derniere, Celle-c y
Et deSmith. eft habitée par des Pêcheurs, & celle de Smith
eft à. côté, au Sud. Comme le vent étoit bon,
j ’arrivay bien-tôt à Batavia.
A mon retour, je fus me promener par la
V ille , avec nôtre Gouverneur General, pour
voir quelques nouveaux édifices qu’il faifoit
bâtir. J’obfervay en chemin des branches-
vertes aux maifons des Chinois, qui étoient
fermées ce jour-là, à caufe de leur Fête de
Pbelonaphie , qu’ils celebroient en ce tems«
lâ. {a)
(à) L*Auteur s’attache
toujours à des choies qui
piquent la curiofité des Lecteurs.
Il nous inftruit icy
de l'origine &c des ceremonies
de cette Fête » dont
je ne me fouviens pas d’avoir
jamais rien lû dans les
Relations des Indes & de
la Chine» Les Voyageurs
J’a vois
dévroient fur-tout parler
des Moeurs, des Coutumes,
des Fêtes, & de la Religion
des peuples chez qui
ils voyagent. Peut-être y
découvriroit-on , de tems
en tems , quelque veftige
de leur premiere origine ,
& de cette tradition que les
defeendants de Sem portèrent
d e C o r n e i l l e l e B r u y n .' 39
; pavois déjà obfervé , dans le Port , plu- 1706-.-
fteurs Barques d’une grande propreté , rem- i- >'*de
plies de Chinois, quhfe donnoient de grands phgjonamouvements
à 1- occa-fioft.de cette Fête , dont
. . . mma les Chinois*
voie y l’origine.-
Les Chinois ont une confidération toute
particulière pour ceux quife lignaient au fer-
vice de leur patrie, ou qui font de nouvelles
découvertes»utiles au bien public, Ôc en célèbrent
la mémoire après leur mort., Gepen- Découverte
dant un certain Phelo, ayant lait la première un n0mra£
découverte du f e l , fans qu’on lui en eut te- Phelo.
moigné la moindre reconnoiftance, il en fut
tellement outré , qu’il fe retira , fans qu on
pût jamais apprendre Ce qu’il étoit1 devenu.
Ses compatriotes, qui n’avoient pas compris
d’abord futilité du f e l , s’en étant apperçus
dans la fuite, furent au defefpoir de leur ignorance
& de leur ingratitude, & envoyèrent
plufieurs personnes à la -quête de ce Pbeloy
mais ils n’en purent jamais apprendre aucunes
nouvelles., Sur cela.ils réfolurent de célébrer
rent dans le3 Indes, oè ils r qu’il faut rapporter l’origU
allèrent s’établir. Du moins 1 ne de la plupart des Fêtes I
ces Fêtes marquent toû- comme on en voit^ des
jours quelque événement ! exemples dans FEcriture
întétreffant de l’hifloire des | Sainte, & dans 1 Hiftoire-
peuples qui les celebrent. j Prophane.
Car, c’eft . à cela fur - tout 1 v ' ; *