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'170:7. pendant on 11e lai/Ta pas de m’infulter ; ce qui
3« > Avril. le fai foie alors impunément r la juftice n’é-,
tant nullement obfervée ; au lieu que le precedent
Gouverneur étoi-t un. homme équita*
ble , qui fe faifoit craindre, ôt rempüfloitles
devoirs de fa Charge. Un autre inconvénientî
contribue à cette l i c enc e ç ’eft que les Trompes
ne font pas payées ôt ne vivent que de
lapine. Les Mofcovites qui y habitent, fontr
expofez aux mêmes violences -, ,ôt ne manquent
cependant pas de reprefenter allez fou-
vent avec combien de facilité le Czar pour-
lùit s’en vanger, en faifànt une invafîon en
ce qu-a-rtier-là 1. à quoy ceux - cy répondent
qu’ils n’eh feroient pas fâchez., ôt qu’ils fe-
rqient plus,heureux fous fon Gouvernement,',
que fous celui de leur Prince naturel. Ils dé^
cLarent même ouvertement. q,u’ils nie fe dé.-;
fen-droien-t pas , ôt prient Mahomet que cela,
arrive auffi fuis-je perfnadé. que le Czar en
viendroit facilement à bout. Cependant c e
Gouvernement,, qui eft en de ça de Aras ^
qui le fépare des autres'Etats de la. Monarchie
de Per (je, eft d’un très-grand revenu. Ce«
lu i qui provient des- foyes de Gitan, des cot-
tons» ôt du (affran eit alfez, connu. Outre ce«;
l a ,, le terroir produit de trèsrbons vins ronges,
ôt blancs y forts, à, la vérité mais trèjsq
agréables, avec.de l’eau,vôt fur-tout lesJblancsî
BE Co&t fEfLÈE LE B:RÜYN; I l J
de très-bons fruits, fç avoir des pommes, des
poires, des châtaignes , ôte. de Beaux cfre^
vaux ôt.du bétail. En un mot e’eft un beau Ôt
Bon pais, qui efl; très*-fertile du côté de la
'Géorgie, ôt qui le feroit encore davantage ,.
s’il y avort aflez de monde pour le cultiver.
Cependant il abonde en gibier , en ris ôt en
grains,. ,Ôt le pain y efl excellent. Outre cela,,
il y a un beau Port a Baggu. Les Gouverneurs
de cette Province ne manquent pas auffi de
s.’y| enrichir en peu de .tems- Ce païs feroit
fort a labienfeance de Sa Majefté Czarienne,.
étant contigu* à fes États, ôt fart avantageux
à fes fujets , qui y négocient, depuis:, long-
tems. Il lui feroit même, très-facile de ]e con~
fe rve r, après en avoir fait la conquêt een y'
faifant élever quelquesOForterefTesv
J’écrivis à mes amis d’Jfpahan, avant mon*
départ, de cette Ville ôt je donnay mes Let-
tres.au Jéfui/te dont j ’ay parlé; ^duquel j ’&y?
reçu mille honnêtetez : auifi lie fçaurois-je
m’empêcher dre plaindre fa de Aînéeôt i celles
•de fes confréireW., qui font obligeZ\dê‘ vi!vr»&'
dans un lieu , où ils font, e<*pofez :aüx: viol ©n-4
ces d’une populace, info 1 entev ôc anirnée d’ 11*
ae haine învplacablercpntre les; Chrétiens.,u;!
17°'7>
jo. Avril»-
Païs fertile.
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