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Montagnes
rouges.
V €>~ Y A GE S
de la joye , parce qu’elles nous apportofent.
des rafraîchifFemâ'nts,dontnous avions grand
befoin. Aurefte, la crainte que nous avions
eûë d’abord , n’étoitpas mal fondée , d?autaht
qu’on rencontre fouvent en cette Mer des Pirates
, qui n’épargnent pas ceux qui ont le
malheur de tomber entre leurs mains. Ils
viennent du côté des Montagnes , 8c font la
plupart Samgdles y entremêlez de rebelles Ruf*
liens.
Le trentième nous levâmes l’ancre , le vente
étant Sud-Oüeft, 8c nous finies route au Sud,
fur huit paumes d’eau r. mais i’inconftance du
vent nous obligea de mouiller encore une fois..
Tout le monde fut auffi tellement incommo-j
dé des moucherons pendant la nuit, qu’il fal^
lut me fervir de mon refeau.
Le deuxième Ju ille t, je m’embarquay feul
fur une petite Barque , pour être plus, à mon*
aife , outre que mes provisions tiroient à leur
f i n 8c que je ne voutois plus me fier au ventj
Nous fervant des rames 8c de la voile , nous
fimêsroüte au Nord, & Nord au Sud, fur 7*!
6. 8c 5, paumes d’eau , & no-us apperçûmesla
terre , vers le midÿ , au N;o rd- N or d - Oüeft $
avec les. quatre Montagnes rouges, dont j ’ay>
déjà parlé, 8c qui font à peu prés aune dXftan-
ce égale les unes des autres. Au refte,l*a Côte
jikeft pas fi élevée icy q.ue vers la Ferfe.
. & jïi e f
DE Ct) RN E I L L E tE B r ü YN." 41 y
A meXure qu’on approche du Golfe , on trouve
des Barques, qui viennent vifiter les mar-
chandifes qu’on a à bord , 8c le rivage y eft
remply de joncs. Nous y reliâmes à l’ancre
une partie de la nuit, a caufe du calme*
. „Le troifiéme nous approchâmes d’une bonde
ou pêche , où l’on Vifite une fécondé fois
les vailfeaux, & fur le midy, d’une autre,où
il y a fi peu de terrain, qu’on a peine à y aborder
: je ne laiffay pas d’y manger un plat de
bon poilTon* Sur lés quatre heures nous parvînmes
à une troifiéme bonde , où nous refLn
mes à l ’ancre pendant la n u it, le vent étant
contraire 8c la marée fort haute. Enfin, ayant
remis à la v o ile , le cpiatriéme du même mois,
nous arrivâmes fur les dix heures à Aftracam
J ’y allay d’abord faluër le Gouverneur, qui
ctoit.1 e Knées ou Prince, Pierreîvvamt^ CjdtvvMï-
key homme d’efprit &de mérite , qui en avoit
déjà été Gouverneur , il y avoitqdus de vingt
ans. Après avoir lù les Lettres que j ’avois
pour lu i, il me fit beaucoup d’honnêtetez 8c
m’offrit tout ce qui dépendroit de lui , pendant
mon féj'our en cette Ville. Je le remet-
c ia y , ôede priay feulement de me faire donner
un logement dans une maifon privée, où
Je ferois plus commodément que dans un Ca-
ravanferay, ce qu’il fit fur le champ.
Le onzième nosBarques arrivèrent ata VilË
e ij le(,