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$. juillet,
Un Saint
HuÆùm...
■ ' y c O Y : A G E Ss •
av.oit envoyez étants revenus aubout;dequell
que teins avec zo. Ruflïens ,.on fit fecher. f e
refie des marchandifes , en fui te. dequoy ils.fe.
rendirent, tous à Archangel. J’appris toutes-
ces particularitez-là du Pilote même., .que je:
fisvenir chez moy pour eelà;.
Ilgtavoir j en ce tems-lâ :en c e t teY il|è,am
Rufiien. âge., de 66. ans ,,qui.pafioit pour lin ;
Saint parmy fes compatriotes.Jl avoir étémà—
r ié , avoir quit té: fa femme pour-courir le.:
pais tout nucL, entre.eette V i l l e Sc<.K<vdogfa**
Sc venoit fouvenrt' en cet cratau Marché Sc
d a ns. les. Eg iifes3I fl me parti c, trcsr- i g n or an t 3,;
même. deftitué de bon- feus p Sc cependant,
je fuis perfuade que fon unique but éroitr
de{ gag:ner^ fà.^ie sen fai fa ne le Saint fiaquoy:
i f ne. réüflilFoit pas mal . Il avoir. quelquefois *
une petiteoeinture derezeau autour des reins,.
& fouvent. rien du to u t ,, Sc courokiarnfi fe;
pars hyver & é.té:. Un de mes amis*le fit v e nir
chez moy Sc j elepeignis en cet état 3:Coiè-;
me on peut le voirdans la figure que j'en donne
icy. Il me promit: de, revenir une fécondé-
fois i ymais i f nétintrpas fa parole., Sc tous mes -
fomssfureo tin utifés pour 1 er acrocKer , idoncr
je fus allez furpris j .. 1 ’ a yâ n t b i en té c am peu fis.
de fa peine là premiere fois. Ses cheveux Sc
là barhe etoient cordonnez , cet homme
pétant jyamaisiervy de peigne*,t -
-1 *D E "C o R N E m E XE B r UYIT.' 3.$*'
an i m aux., appel Lez Rorn-doeskie, que y ache-
“’^ n m’apportaI en ce tems-lâquelques petits
*§ a y , â defle in deles tranfporter e n Hol ian de %
mais je t f en pus conferver qu’un des: plus
vieux. Ces animaux relfembfenr aifez auxécu-r
reüils i mais ils font plus petits, gris & marquez
de taches hînnes, ;lfe aiment £ o tl -des
'framboifes,' Sc mangent auffidu pain-, des noi-
fettes, qu’ils caftent plaifammenr, ajànfs les
dents fort pointues:. >
Le vingtr cinquième :J:i l arriva un Yaifleaa
Hollandois , avec un Pafteport -François , Sc
je réfolus de me fervir de cette occafion pour
achever mon Voyage.
Le treiziéme A o û t , j’allay féliciter Mon-
fieur le Gouverneur fur la bonne nouvelle ,
qu’on reçût en ce tems-lâ ;, de la défaite de
quelques rebelles, qui a voient voulu furpren-
dre la Forrerefle d'JJoph t le Gouverneur de
cette Ville les ayants défaits St difpe-rfez, ils
fe faifirent de leur C h e f2to/ovv/V», qui fe tua*
enfuite deq«oy iis fë rendirent â diferetion Sc
apportèrent fa tête à ce Gouverneur. .
Quelques jours après, jepriây le P rince de
<d<dlit%in de me permettre d’embarquer mes
fiardçS fans qu’on les v ifitâ t, i quoy il con-
fentit de bonne grâce, Sc me donna même un
écrit de fa main, pour empêcher qu’on ne les
, examinât au Nouveau Dw inkô. Je dois dire
G o ij i c y ,
1708.
Ij, jicîlC,
Animaùx
de -B-uilîe.