4 4 S E x t r a i t d * u n V o y a c è ;
„ e lle a grand nombre de Ports , ôc eft rc m-
Mplie de Montagnes, qui font pour la plû-
„ part des Roches vives. Il y a des Y allons ferai
files;, par le'foin 3c la culture des habitants.
„ I l n'y a pas de Rivière, mais feulement des
„Torrents. L’Ille eft demeurée entre les
„ mains des Génois, depuis l ’an i z 6 i. juf-
*> qu’en i $66. ce qui fait que les Grecs y ont
.«beaucoup con fe rv é des moeurs des F r an es.
« Les hommes portent l’ancien habitGénoisy
« chapeau, pourpoint ,ôc culotte. Les femmes
ijy j^üident d'une grande liberté , ôc les
„ hommes ignorent ce que c’cft que la ja~
» loufte.
,, De Smyrne à Ephefe, on prend par der-
« riere le Château* on traverfe le Fleuve
» Mêlas 1 on rencontre les anciens Aquedues,
« qui apportoient l’eau de plus de deux lieues:
»9 on en a fait d’autres nouveaux , qui vien-
?*neht du Levant ôc du Midy. On fuit les
” derniers, laiffant fur la gauche Sedikoi y ôc
93 l’on va coucher au Village des çïWoJquèes,
93 ou il y a un grand nombre de fragments de
” Colombes. Lest chemins fdrit-tirera^beaux,
?i avec plufieurs V illa g es , à droite ôc à gau-
” che, ôc dans des Plaines fort longues. On
traverfe la Foret Doel oïMank. y & une lieue ôc
demie , enfuite une 'Montagne de Marbre
blanç de pareille longueur. On trouve fur
ce
* A R M. DES M o ïfc 1 AU X7 444
fce chemin beaucoup de Cimetières , avec
» des Infcriptionsâ anciennes * ôc on iaiffe à
» gauche , fur une Colline de Roche,v iv e ,
,, les Ruines, d'une Ville. Sur le derrière, fe
» Voit un chemin dequatrepieds;, taillltdans
jy le Roc. îOn a , iur la droite 3 Uh Lac forrqé
» par le Caïftre, q u i, après être defcendti des
Montagnes, ifait .deüxlieuës;; dans ia Pfai-
9y ne, qu’il innondé;que 1 quéfois, 5c va tom-
9^ berdaâs la Merj près du pap > qui termine
» la Plaine d ’Ephefe. Cette Plaine eft fi baffe
,, ôc fi marécageufe , que 8. mois de Pànjùee
:oy on me;peut la travéjfer, que .fur une longue
„ chauffée de Marbre de demy-lieuë , pa,vée
»ides fragmen-ts tirez de 7ces Ruïnés. ,Qn u a-
9, verfeflenifuite le Méandre^eftiMl^aift; jre,
petit Mmtlrey l’autte Riviete eft
» ltßfs> ) fur. un Pont • •aâfi^4idq§|r?en
» trouve une autre branche 4 5po. pas ôc a
9, demy-lieuë d’Ephefe,j
, ,, Cette Ville eft à une lieue ôc demie «Je là
rty Me r, au milieu de la Plaine. La Montagne
^ la plus proche eft à demy-lieuë v cette Plaï-
ne a cinq lieues du Midy à 1’p.ft des Mon-
ÿ, !tagnesi les unes font pelées , les autrff boi^
•j,iees. . ■ ; .
, ,, La nouvelle Ville n’eft pas au mjémç lieu
que, l ’an çienmCj£ les] Aquéduc^ifpnt^qqri-;
{fruits de pièces de Marbre, tirées. ;des,dé-
Tot*. V . M JLl i " mô lï