
cains, qui rejettent ces poissons lors de leurs éruptions.
Dans les grandes chaînes de l’Asie,' un seul- silure (Sil.
lamghur, Heckel) à été jusqu’à présent observé à une hauteur
de 200 0 métrés au-dessus du niveau de la mer. Parles'caractères,
cette‘espèce appartient aux autres silures dés eaux
douces qui arrosent les plaines du Bengale; car ce sHiirus
lamghur est voisin, comme le remarque très - justement
AI. de Heckel, du Sil. pabda, Ham. Rüæh. étr Guv.-Vâl.,
XIV, p. 270. Dans l’anéièn monde, les *fdfüësr de*là nature
entretiennent à cette élévation des- êtres= vivans semblables
à-cetix ! qui peuplent-les'eaux de nos plaines les plus« baSSes.
©ètlé observation ne- s’applique pas au setfl silure 'que je
vîenà de'citer, mais elle prend un^'èàràctére de^gênéralité
tout - à - fait important, quand l’on verra dans les volumes
suiVàiîs que les eaux douces fde Gâêhbmne nourrissent des
cyprinôïdês appartenàiit pour la plupart'àüx genres qui
vivent dàUs ”fcs{ êàüx qui coulent* àd e très-petités hauteurs
au-dessus du niveau de la'mer, et que les différences spéei-
h fiie s^h t même aVsez légères. Ces comparaisons deviennent
encore plus curieuses 'et plus dignes de frapper l’attentfen
du naturaliste, si on l’étend jusqu’aux animaux de la classe
des mollusques. Victor 'Jaequeniont a envoyé du lac ' de
Cachemire les Fymnées de nos étangs- d’Europe, liymnoeus
stagnulis, Ly-rûn. auHoiilaris, et d’où voit
par la quantité d’individus recueillis par ce Voyageur que
céS^è^piees y âbohdent.
Dans’ les Cordillères d’Amérique, la nature s’y montre
plus variée, plus créatrice; car les siluroïdes alpins dont
j’ai publié la description, soit d’après mes propres observations,
§oiit d’après celles de AI. de Ilumboldt, appartiennent
à des genres tout;-à-;faife distincts r et ont des caractères
tellement iinportans* que l’Astroblepus., par exemple,
sihiroïcje apode, v.a été. regardé comme un poisson d’un
tout autre •ordre. Æe même caragtèr.ç d’originalité se retrouve
a.ussi dans les précieuses espèces de.Cyprinoïdes que
l’ichthyologie devra aux Mans éclairés de M. Pentland. Dans
ces montagnes du nouveau monde, on .trouve donc, si l’on
peut ainsi s’exprimer, des êtres d’une création toute spéciale,
et ne se laissant rattacher .à ceux observés sur le globe en
général que- par des caractères cachés difficiles à saisir.
,, .ijn .autre fait très-cUgne de remarque et qui doit naturellement
être rite à l’occasion (le. ces observations s.ur la distribution
; oréographique des poissons, c’est que les truites
ne paraissent pas exister dans les montagnes soit de l’Inde
soit de l’Amérique; tandis que -ce sont les poissons qui s’élèvent
sur les chaînes d’Europe aux plus grandes hauteurs.
AI. Hamond a observé des truites (salmo fario) jusqu’à
25.00 mètres dans les Pyrénées, et cependant dans les eaux
des. plaines de l’Inde et de,l’Amérique les espèces de sal-
monoïdes sont abondantes.
Les. Clarias et les,IIétérobranches, avec leurs branchies
compliquées d’organes accessoires, le plus souvent arbores-
cens^,sout propres à l’anqien continent, et surtout à l’Asie,
quoique, les plus grandes espèces, et celles qui avaient été
décrites les^premières, vivent dans le Nil# ,
Les Asprèdes, les Loricairés et leurs démembremens sont
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