CHAP. XX. MALAPTÉRÜRë S. 383
tôt dans les artères, les articulations , les nerfs et par tout
le corps une douleur vive avec de l’engourdissement, effets
qui cessent dès qu’on lâche le poisson.
Un second passage est extrait des observations de maître
Richard Jobson1 2 sur la rivière de Gambia. Il rapporte que
dans cette rivière ils retirèrent dans le filet, parmî d’autres
posions, un qui avait le corps langé, semblable à une
blême, mais d’une plus grande épaisseur (one like an
english Bremé); qu’un des matelots ayant Voulu le prendre,
il qu’il avait perdu l’usage de' ses’mainé et de ses
bras* Un autre matelot qui le toucha du pied, sentit de
l’engourdissement dans la jambe. Ces faits, recueillis en,
1620, furent publiés en i 6 a5. Comme nous connaissons
Tabondanee du silure électrique dans le Nil et dans le
Sénégal, et comme la forme indiquée dans le second passage
éloigne l’idée que ces observateurs'aient eu sous les
yeux une raie, nous devons bien croire, malgré le mot de
torpédo employé dans la première relation, qu’il s’agit ici
du silure électrique.
Enfin, le troisième passage va offrir un autre genre d’intérêt
5 car il va nous prouver que les malaptérures, comme
les clarias et les hétérobranches, d’abord connus par les
espèces qui vivent dans le Nil r se trouvent à travers toute
l’Afrique. On raconte, dans la relation du voyagé du frère
Jbaô dos Sanctos3, que dans la rivière de Sofaïa f abondante
en poissons gras et savoureux, on trouve un étrange
poisson, appelé par les Portugais Tremedor, et par les
Cafres indigènes Thinta> et d’une telle nature qu’on ne
'1 .'PiirclïaS,' his pilgrimes, tom. II, §. i, pag. i56£f.
2. Ibid., tom. II, pag. i546.