2 4 6 LIVRE XVII. MALACOPTÉRYGIENS.
pouvoir les résoudre*; mais il a eru qu’il dallait d’abord
bien faire connaître le poisson que la nature a soumis à
ces remarquables conditions d’existence sur notre planète;
il a dessiné et déprit avec/soin le poisson que les Indiens
lui présentaient comme dès prefiadillas semblables à celles
vomies par les volcans.,
L’examen de cette figure et la description' ont du faire
penser à M. »de Laeépède que cette espèce .pouvait se
rapprocher des. pimélodes, et M, de Humboldt l’a nommée
alors pimelodus Cyclopum, rappelant par cette ingénieuse
épithète ïe séjour,- peut-être momentané, de ces
poissons.
Je ri aurais pas hésité à; laisser ce pimélode sans casque __
et- à deux harbillons parmi les, espèces, d e , ce, geuçe, si
M. .Pentland ne m’avait pas mis sur la voie des, véritables
affinités du pimelodus Cyclopum, en rapportant un.silu- 1
roïde du haut Pérou qui-se* pêche dans lesy^eanx des
environs de la Mission^de Santa-Anna, par une hauteur
de 4?>oo à 4800 mètres jm-déssns du niveau de la mer.
Ce Sabalo de Santa-Anna a, deux harbillons, une petite
dorsale, une adipeuse assez longue., les premiers rayons de
la pectorale ,,de la ventrale et de la caudale prolongés en
filet, ladite déprimée , les yeux.petits, et n’a.sur l’oqciput
point de, casqué pgr conséquent une ressemblance très-
grande avecfle pimélode, figuré par M-de Humboldt. Ce
sont, à ;ne pas en douter* des ^poissons du même genre,
quoique d’espèce différente.
Mais les prefiadillas que j’ai reçus de M. Boussingault
m’ont présenté dès le premier examen, une difficulté, elles
n’ont pas de nageoire adipeuse : j’en aj soiis lestyeux déux
individus dans la plus grandè et la plus parfaite intégrité;
(UAP.- XIII. AROÈSf BRONTE'S, ETC. 247
ni l’un ni l’autre ne-portent cette nageoire, ni^ W tracé
qu’en aurait laissée la Section.* Cependant l’étude comparative
de ces prefiadillas et du Sabalo m’a donné le mûyeâ
de fixer les rapports zoologiques des deux autres. Elles
m’ont démontré que lé poisson de M. Boussingault nous
donne la place qu’il faut assigner à Yastroblepus ^Cehxï- ci
est, si l’on peut s’exprimer ainsi, une prenadille apode ;
et Je pimelodus Cyclopum est très-prob ablem ent du même
genre que le Sabalo, Toilà pourquoi j’ai pensé-quai était
convenable de parier, dans un même chapitre* de cès
quatre poissons, qui montrent plusiedls affinités avec les
pimélodes, entre autres l’absence de dents, au palais, mais
qui n’en conservent pas moins d’autres qui paraissent les
rendre en quelque sorte isolés et même*éIoignés des silures.
Les prefiadillas, toutes deux vroisines l’une de l’autre, quoique
différentes, nous mettent sur là vore des affinités qui
vont lier lastroblepùs aux siluroïdes; de plus, la prenadille
de M. Boussingault nous fait apprécier celle de M. de Ilum-
boldt, et* comme le Sabalo de M. Pentland, montre aussi
les liaisons de ces poissons avec la famille des silures. Le
Sabalo des Missions de * Santa-Anna est très-voisin du
pimelodus Cyclopum de M. de Humboldt, et du même
gfnre, quoique différent des pimélodes. Ce dernier ^très-
semblable 4 la prenadille qüe je dois à MJ. Boussingault ,
doit aussi en être distingué génériquement ; enfin, Yastro-
blepus reste seul. Je commencerai par décrire le Sabalo,
parce que des quatre poissons c’est lui qui -avoisine le plus
les*pimélodes. h
Du genre ARGES, nob.
L’ichthyologie doit à mon ami, M. Pentland, la découverte
de ce poisson,* qui constitue un genre nouveau