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 pouvoir  les  résoudre*;  mais  il  a  eru  qu’il dallait  d’abord  
 bien  faire  connaître  le  poisson  que  la  nature  a  soumis  à  
 ces remarquables conditions d’existence sur notre planète;  
 il a dessiné et  déprit  avec/soin  le poisson  que les  Indiens  
 lui présentaient comme dès prefiadillas semblables  à celles  
 vomies par les  volcans., 
 L’examen  de cette  figure  et  la description' ont  du  faire  
 penser  à  M. »de  Laeépède  que  cette  espèce .pouvait  se  
 rapprocher des. pimélodes,  et M,  de  Humboldt  l’a nommée  
 alors pimelodus  Cyclopum,  rappelant  par  cette  ingénieuse  
 épithète  ïe  séjour,- peut-être momentané,  de ces  
 poissons. 
 Je ri aurais pas hésité à; laisser ce  pimélode sans  casque  __  
 et-  à  deux  harbillons  parmi  les, espèces, d e , ce, geuçe,  si  
 M. .Pentland ne m’avait  pas mis  sur la voie  des, véritables  
 affinités  du pimelodus Cyclopum, en  rapportant un.silu-  1  
 roïde  du  haut  Pérou  qui-se*  pêche  dans  lesy^eanx  des  
 environs  de  la Mission^de  Santa-Anna,  par  une hauteur  
 de  4?>oo  à 4800 mètres jm-déssns  du  niveau  de la mer. 
 Ce Sabalo de  Santa-Anna a, deux harbillons,  une petite  
 dorsale, une adipeuse  assez longue., les premiers rayons de  
 la pectorale ,,de  la ventrale  et  de  la caudale prolongés  en  
 filet, ladite  déprimée , les  yeux.petits, et n’a.sur l’oqciput  
 point  de, casqué  pgr  conséquent  une  ressemblance très-  
 grande  avecfle  pimélode, figuré  par M-de Humboldt.  Ce  
 sont, à ;ne pas  en  douter*  des ^poissons  du  même  genre,  
 quoique  d’espèce  différente. 
 Mais  les  prefiadillas  que  j’ai  reçus  de M.  Boussingault  
 m’ont présenté dès le premier examen, une  difficulté,  elles  
 n’ont pas  de nageoire adipeuse  : j’en  aj soiis lestyeux  déux  
 individus dans  la plus grandè  et  la plus parfaite intégrité; 
 (UAP.- XIII.  AROÈSf BRONTE'S,  ETC.  247 
 ni  l’un  ni  l’autre  ne-portent  cette  nageoire,  ni^ W tracé  
 qu’en aurait laissée  la  Section.*  Cependant  l’étude  comparative  
 de  ces prefiadillas et du Sabalo m’a donné le mûyeâ  
 de  fixer  les  rapports  zoologiques  des  deux  autres.  Elles  
 m’ont  démontré  que  lé poisson  de M. Boussingault nous  
 donne  la place  qu’il faut assigner à Yastroblepus ^Cehxï- ci  
 est,  si  l’on  peut  s’exprimer  ainsi,  une prenadille  apode ;  
 et Je pimelodus Cyclopum est très-prob ablem ent du même  
 genre  que  le  Sabalo, Toilà  pourquoi  j’ai  pensé-quai  était  
 convenable  de  parier,  dans  un  même  chapitre*  de  cès  
 quatre  poissons,  qui montrent  plusiedls affinités  avec les  
 pimélodes,  entre autres l’absence  de  dents, au palais, mais  
 qui n’en  conservent  pas  moins  d’autres  qui  paraissent les  
 rendre en quelque sorte isolés et même*éIoignés  des silures.  
 Les prefiadillas, toutes deux vroisines l’une de l’autre, quoique  
 différentes, nous mettent  sur là vore des affinités qui  
 vont lier lastroblepùs aux siluroïdes; de plus, la prenadille  
 de M. Boussingault nous fait apprécier celle de M. de Ilum-  
 boldt, et* comme le Sabalo  de M. Pentland, montre  aussi  
 les  liaisons  de  ces  poissons  avec  la  famille  des silures. Le  
 Sabalo  des  Missions  de * Santa-Anna  est  très-voisin  du  
 pimelodus  Cyclopum  de M.  de  Humboldt,  et  du  même  
 gfnre, quoique  différent  des  pimélodes. Ce  dernier ^très-  
 semblable 4  la prenadille  qüe  je  dois  à MJ.  Boussingault ,  
 doit aussi en être  distingué génériquement ; enfin, Yastro-  
 blepus  reste  seul.  Je  commencerai  par  décrire  le  Sabalo,  
 parce  que des quatre poissons c’est lui qui -avoisine le plus  
 les*pimélodes.  h 
 Du  genre ARGES,  nob. 
 L’ichthyologie  doit  à mon  ami,  M.  Pentland,  la  découverte  
 de  ce  poisson,* qui  constitue  un genre  nouveau