266
et sa position; et cela ne doit pas surprendre, car s-il en
avait reconnu l’existence, il aurait vu très-probablement
les blanchies supplémentaires»
Quoiqu’on aurait pu signaler d’abord la présence des
clarias dans l’Inde, en profitant de l’ouvrage de Willughby
ou de Ray, son éditeur, les espèces de ce genre ont été
connues d’abord par celles du Nil.
Nous verrons -qu'il y en a dans oe fleuve plusieurs ^ <q^ii
ont été confondues avant mon travail; ce genre se retrouve
dans toute l’Afrique : nous en avons reçu du Sénégal et
du cap de -Bonne-Espérance.
Les espèces de flnde sont plus nombr^ses, et la description
comparative n’en avait pas encore” été offerte aux
zoologistes»
Le premier qui ait décrit un poisson de oe genre est
Nieuhof; -on en reconnaît^cüement les earadéètoeians sa
prétendue anguille-lamproye tachetée dès Indes (Willugh.,
app., p i Vf, fig. 2}. Alexandre Russel, e n i y-Sd, dïMS «OU
histoire naturelle des -environs d’Aiep (pl. 12, fig. 1) en
représente un autre de l’Oronte, qui abonde sur les 01 arches
de cette ville, ©ù ou rappelé dmari il asonad
(poisson noir).
L'année suivante, Hasseiquist donna de l’espèce
qui paraît être commune dans le Nil (le harmouth ), une
description très«détaiilée et très-exacte pour les parties
externes, mais sans y joindre une figure ; di la nomma
silurus angmllaris.
F/m iy6 3 , Gronovius (p. 3a2 ) décrivit, avec de grands
détails aussi, l’espèoe d’Alep, d'après un échantillon que
Russel lui -avait donué ; et la considérant 'comme identique
avec celles d’Hasselquist et de Nieuhof, il en forma un genre
à part sous le nom de clarias. Ses figures (pl. VIII, « 3 , 4
et 5), comme cela était naturel, correspondent à celles de
Russel.
Depuis lors le Harmouth a été représenté de nouveau,
un peu en petit, par Sonnini dans son Voyage d'Ëgypte ,
pl. X X II,;% a.
Mais "Ms Geoffroy SaintrHilaire en a donné, dans le grand
ouvrage sur l’Égypte, de grandes et belles figures,, exécutées
par M. Redoutéfeune, etfa èurichi la famille d’un genre
nouveau, pourvu d’une adipeuse, le Halé, quoiqu’il n’ait
pas cru le distinguer comme genre de son Harmouth arabi.
Il a surtout fai* connaître les appendices très-remarquables
qui adhèrent b ses derniers arcs branchiaux, appendices
qui l’ont déterminé à donner au genre le nom d'ketero~
branchas. M. de Lacépèdè, de son côté, oubliant r comme
M. Geoffroy , que le genre avait déjà été établi et nommé
par Gronovius, lui imposai* le nom nouveau de ma-
croptéronote, à cause de sa longue dorsale.
Le nom de clarias est pris de Reion, qui la donné à un
poisson du Nil, de la famille des siluroïdes, qu’il compatrait
à la lote de France, à laquelle il croyait qu’appartenait
anciennement ce nom ; mais sa description n’est pas assez
claire pour que fan puisse rappliquer sans contestation
au Harmouth, Gomme il ne peut y. avoir de-doute en
ce qui touche Gronovius, nous croyons devoir restituer
à ce genre le nom de clarias,- et puisque nous nous déterminons
à séparer le Halé que MM. Geoffroy et Cuvier
comprenaient dans le même genre , nous lui réserverons
spécialement la dénomination générique d-Hétérohrancke.
Nous laissons de côté le nom trop long d e macroptéronote,
imaginé par Lâcépède, parce que ce savant zoologiste l’a