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et il aurait enrichi1 l’ichthy ologîe d’un fait nouveau et très-
important , comme on va le voir par le travail qu’il m’a
laissé lë soin d’achever. Au lieu de cela, il a dans son Catalogue
des paissons du Nil inscrit Yheterobranchus bidorsalis,
poisson qu’il n’a pas vu, et il a négligé l’espèce de
ce genre qu’il découvrait.1
Comme je vais le démontrer dans net article, il >y a
donc deux espaces d’hëtérobranches. Toutefois ce n’est pas
la découverte de cette seconde espèce qxii m’aurait déterminé
à établir ce genre et à le distinguer des clarias. Les
mêmes raisons qui ont fait séparer les pimélodes des
silures se représentent ici, et il. est de- toute évidence pour
moi, que si l’on a eu raison dans un cas, on a eu tort dans
l’autre d’hésiter à établir un genre distinct pour le halé.
. Dans ce genre, la dorsale n’occupe que les trois- cinquièmes
ou à peu près de l’espace qu’elle occiipe dans
les clarias. Le reste de la longueur du dos est occupé
par une adipeuse plus haute que la dorsale. LanMe est
plus large èt plus aplatie que celle du harmouth. La proéminence
interpariétale est arrondie. Les dents sont en fin
velours ou en soie, courtes, fines et serrées, non-seulement
aux mâchoires, mais sur un grand arc à l’extrémité du vomer.
Gomme les individus du Muséum pris dans» le bas Nil
1 . À je ferai remarquer que je ' tfai'pu faire ‘entrer dans un ouvrage
écrit, comme celui-ci, sur les1 objets en nature, ou rédigé d’après de bonnes observations
faites par des naturalistes ex pwfyûoti plusieurs documens donnés par cet
ofiSeiër. Le genre nouveau de sïluroïdés qu’il a établi sous le nom barbare de mochokus, nom qui n’est d’aUcune langue, me paraît certainement fondé sur des
très-jeunes siluroïdes, probablement des bagres, ce petit poisson n’est point du tout
voisin d£s sjnodontes. La preuve s’en tire de la nature do la, seconde doralç on
de l’adipeuse qm, dans les Jeunes Bagres, présente le baràbtêrè rayonne dtant
l’auteur a cru devoir faire un caractère générique.
sont de grande taille, que M. Geoffroy n’a pu s’eu procurer
d’ksSèz! pètîts pour êtré conservés dans la liqueur, les he-
térobranches me parussent né descendre eh Égypte que
déjà d’une grau.de taille. Il parait quil en est de même
dans le bas Sénégal. , <>§1 probablement dans les lacs de
l’Abyssiiiie et de l’intérieur de ^Afrique que l’espèce se
propage, et que l’on en trouverait de petits ecbantillous.
Lors dès hautes eaux, il s’en échappe quelques individus à
la poursuite des poissons, qui descendent alors les fleuves.
Le Halé ou Hétérobratîche de Geoffroy.
(Heterobramhus G e o ffrc y i, nob.; ffeterobranchus b idorsalis,
Geoff.)
La première espèce à été, comme nous l’avons dit, découverte
par M. Geoffroy. Il la nommée heterobranchus
bidorsalis, dénomination qui lui convenait quand on la
laissait dans le genre des harmouths. Mais comme ce ca-
ralÉirê'dévient aujourd’hui générique, j’ai cru ne pouvoir
changer l’épithète de eette-première espjèee que pour lui
donner le nom du savant zoologiste qui nous l’a fait connaître.
■ S "" i
M. Geoffroy a déposé dans la galerie d’anatomie comparée
le sq u e le tte de cette espèce ; et nous pouvons en compléter
la description d’après la figure faite par Redouté et
gravée dans l’ouvrage d’Egypte, pl. XYI,fig. 2.
Sa tête est plus large et plus plane que celle du harmouth ordinaire.
Mesurée jusqu’à la nuque* elle n’est que trois fois et demie
dans la longueur totale. Sa largeur est d’un quart moindre. Sa proéminence
interpariétale est arrondie. La scissure sur les frontaux est
longue et étroite. Tout le dessus du crâne est chargé de granula