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Nos individus, envoyés par MM, Leschenault et Dou-
merc, on rapportés par M . Frère , sont longs de douze et
de quinze pouces.4
Z /H yPOSTOME DÉ COMMERSON.
(Hfpostomus Commersoniiy^fsA.., apud d’Orbig., atl. icht., Am.
mér., pl. 7, % 2;) ‘
C’est ici une espèce parfaitement distincte: Commerson
en avait laissé unefigure s^ns description, intitulée esturgeon
de la encenada» et la croyait de l’espèce décrite par
Gronovius, c’est-à-dire, de celle de Tbypostome plécos-
tome; aussi M; de Lacépèdç j[tom. V, pl. I ^ #gr a) n’a-
t-il pas manqué d’en faire copier la figure comnre une
variété de rhypostome gudtari, quil attribuait à notre
plécostopae.
Se? formes diffèrent peu, quant au corps et a lar tête^.d® celles
de YHypostomm verres. Sa* plaque iûtérpariétale n’a point de crête';
et -se- termine en arrière en. nne proéqiinençe^|btusé^ Son âpreté
est rase et serrée. Sa dorsale est plu? haute que longue; çe.q^ù est
le contraire de celle de l’Hyp. plécQstome. Son premier rayon
pectoral est obtus, tfprt hérissé d’épines crochues et serrées; il
atteint au fièrs^oq à moitié de, la yentralëi,^
» . 177; A, â ; j f f 1 6 , etc.
Certains individus, peut-être les mâles, ont les angles longitudinaux
de leurs pièces de cuirasses relevés de petites épines
courtes et serrées. Dans tous, les points noirâtres sont petits et très-
fréquens; il y en a âu moins trois ou quatre rangées irrégulières
dans chaque intervalle des rayons de la dorsale; quelquefois ils y sont
peu distincts. A l’état frais, le fond de la couleur , est d’un brun
verdâtre, d’autant plus foncé que le poisson est plus grand.
Nous en avons des individus de dix-huit et de vingt
poùéèsM, et d’au très plus petits, pris, les uns dans la rivière
de Sainît^Frànçoi^ ‘au Btésil, ^ar M. Augùste de Saint-
Hilaire, lës autres dans' lé fleuve de là Plata et de ses
afÏÏuens, par M. d’Orbigny. ;
Selon cet observateur on rencontre l’espècé depuis les
Missions jusqu’à Buenos-Ayres, dans tout le cours du Pa-
rana et ( ^ ’Uruguay. Ils ne quittent pas les endroits pierreux
des fleuves; et quand,le$ eaux baissent, on les prend dans
les trous-, ou Sous les pierres isolées : a Gorrientes ils se
blottissent entré les'rochers. Leur natation est assez vive,
mais toujours au fond de. l’eau. Ils aimélit à se tenir en
familles;: .et déposent leurs oeufs au mois de Septembre
dans, leaaereux des roches. Lorsqu’on les prend ils font
entendre’ des- sons rauques et cadencés.
. Les. Espagnols leur donnent le nom générique de viega
( vieille^ les Guaranis de Corfientes les appellent ja r u -
itacua (grand’mère des trous des pierres). On ne les mange
pas dans le pays. * •
J ’ai fait donner une bonne figure de cette espèce dans
le bel atlas-zoologîque du Voyage de M. d’Orbigny : elle est
représentée dans la partie ichthyologique, pl. VII, fig. 2.
| Z/Hypostome a douze rayons dorsaux.
(Hÿpostomtis duodecimalis, nob. )
• Cette espèce est très-semblable à celle de Commerson,
et" a à peu près
la même tête, un peu plus grande cependant et un peu plus carénée
t'ets la nuque. Les mêmes cfêtes sur le corps, lès mêmes lèvres ,
les mêmes dents; mais elle à deux caractères qui la distinguent
parfaitement : son premier rayon dorsal, plus coniprimé, moins
' hérissé, est beaucoup plus long à proportion, et dépasse le milieu