américains) et fixeront l’attention de l’anatomiste philosophe,
puisque ces genres joignënt aux anomalies caractéristiques
de tous les siluroïdes, une autre; unique jusqu’à présent
dans la classe des poissons^ Leur Opercule n’est-plus mobile,
et le mécanisme de la respiration s’exécute par le jeu dés
pièces qui forment l’arcade temporo-palatirie.
Je viens de parler d’une sorte d’anomalie constante de
certaines dispositions organiques qu’offrent à notre observation
et à nos méditations tous les Siluroïdes. Ils manquent
tous; en effet, d’un des os de l’appareil opercülaire. Le sous-
opercule n’existe plus chez eux : l’absence de cet os devient
un caractère anatomique essentiel qui sert à les distinguer
des poissons de la famille des Gobitis, dohtqe vais traiter
dans le volüme suivant.
Ce fait anatomique est sans doute un des plus curieux
de l’anatomie comparée des poissons. Chez lgs poissons,
dont le nombre des espèces est si considérable, nous trouvons
dans l’appareil de la respiration une constance dans
les formes et dans la composition dé' l’organe telles que
nous devons lés supposer a priori, vil l’importance d% la
fonction remplie par ces organes pour l’organisme de l’animal
.Q
uand la nature nous présente de ces exceptions qui
viennent se jouer de'nos méthodes, nous les voyons en
quelque sorte isolées, et une seule espèce nous offre ce
que nous appelons alors une anomalie. Je citerai, pour
mieux faire connaître ma pensée, la Baudroye,.qui, seule
entre tops les acanthoptérygiens,. n’a que trois arceaux
branchiaux,, et par conséquent trois paires de branchies
au lieu de quatre, comme cela a lieu dans tous les autres
poissonsj mais voici une famille toute entière, comprenant
près de trois cents espèces réunies .dans une collection,
examinées par les naturalistes et n’ayant plus que trois
osselets & l’opercule au lieu de quatre. Ce caractère se conserve
avec constance, quelles que soient d’ailleurs les variations
des autres parties, et elles sont grandes et aussi inattendues
souvent que dans les autres familles de poissons.
Ainsi tous les Siltiroïdes sont abdominaux, et cependant les
eaux de Popayan recèlent un siluroïde apode. Tous les Siluroïdes
ont une vessie aérienne, mais les eaux douces du
Bengale nourrissent deux ou trois espèces qui manquent
de . cet organe, par conséquent des osselets destinés à cette
vessie, quoique la grande vertèbre et la production* interpariétale
soient non moins développées que dans les autres
Pimélodês. Enfin, cette famille renferme un poisson qui
partage avec la torpille et le gymnote la faculté si rare
dans la classe, et si*merveilleuse, de foudroyer à volonté
par la force de sa batterie électrique.
Je termine ce volume par l’histoire naturelle des Malap-
térures ou des Silures électriques, connus jusqu’à ce jour
dans les eaux douces de l’Afrique , depuis l’Egypte jusqu’au
c ap m m "
Nos lecteurs pourront voir que j’ai ajouté des observations
nouvelles sur l’anatomie de leur organe électrique.
J’en ai également fait de nouvelles sur le Plotose, et j ’oserai
dire sur la plupart des genres dont j’aèdécrit l’histoire dans