CHAPITRE X.
Des Schals (Sj^nodontisy.
De toutes les subdivisions des siluroïdes à deuxième
dorsale adipeuse celle des schals est la plus remarquable
en ce qui concerne Tarmure de sa tête et celle dé sa nuque,
et surtout la forme de ses dents. Cette armure de la tête et
de la nuque, montre plus en grand ,ee qui a lieu dans les
auchéniptères et les doras. Ce n’est plus seulement, comme
dans les bagres et les pimélodes, une production-dé'Finr
terpariétal, qui de son sommet va toucher le bouclier,
ou en d’autres térmes, l’une des plaques interépineuses
qui garnissent le devant de l’épine dorsale;5 c’est une suture
complète sur un large espace transversal de' cette
proéminence avec la deuxième plaque interépineuse, laquelle
est aussi fort élargie; suture dans laquelle est souvent
comprise et se montre plus ou moins’ la plaque dû premier
interépineux. Le troisième interépineux prolonge, comme
à l’ordinaire, les angles du bouclier des deux côtés des
épines dorsales, et tout cet ensemble si compacte est
formé d’os épais, grenus* qui régnent depuis la dorsale
jusqu’au bout du museau. Les surscapulaires, qui en font
les angles latéraux ou les bras, portent eux- memes des
huméraux, dont la très-grosse pointe ajoute encore à cette
formidable armure, qui est complétée par d’énormes épines
pectorales à dents très-fortes dirigées en deux sens , et par
une épine dorsale haute, pointue et tranchante. Mais ce
qui est encore plus singulier que leur casque, c’est la
forme de leur bouche et la nature extraordinaire de leurs
dents. Leur museau, fort rétréci en avant; se termine par
un ethmbïde qui porte deux très-petits intermaxillaires
chargés de dentsien gros velours ou en soie ; mais leur
•mâchoire inférieure, composée de deux branches courtes
:et4grêles, porte en avant un faisceau de dents semblables
à des lames très-min ces* très-serrées, attachées /chacune
par un pédicule flexible*; fin comme un cheveu, et terminées
chacune aussi par un petit crochet recourbé excessivement
pointu e t de couleur dorée.
;Ge mode de dentition «© présente quelquefois dans les
poissons,et, entre autres1,’tous les Salarias offrent une très-
grande analogie avec! les poissons dont nous parlons; cependant
les pédicules de leurs dents>soùt moins longs.
- Leur ostéologie^albpaucoup de' rapports avec celle de
quelques genres Isuivansp et en particulier «avec celle des
auchéniptères^et tdeS déras; seulement leur tête est plus
grande , plustahmgée, leur apparoii maxillaire plus réduit,
est les rapports de leur grande vertèbre"éthie leur snrsca-
pulaire -avec la. vessie ’natatoire sont tout-àdait particuliers.
Il n’y a pas*de pariétaux, à moins qu’ils ne se soudent
dë très-bonne heure au surscapulaire. ïGelui-ci atteint île
icôté de* Jmtérpariétalpet l’interpariétal le dépasse , pour
âEer rejoindre la plaque du deuxième- interépineux, en
embrassant, de concert avee lui) celle du jpremier. La
branche du siurscapûlaire qui s’appuie sur le basilaire
descend plus bas et se dilate en une large plaque mince ,
a laquelle s’attache le lobe antérieur de la vefesie natatoire.
Les ©s de Weber existent comme à fordinaire; mais de
plus, la première apophyse transverse de la grande ver-
*tèbre, séparée de la deuxième par une échancrure, se
porte en avant et donne une peinte qui «’appuie au bord
externe d’un trou pratiqué entre la lame du surscapulairé