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 vois  pas d’appendice dans mon squelette,  p  
 '  Cette  dtiscription  est  faite  sur  des. individus  conservés  
 dans la  liqueur,  et  de  sept ©u huit  pouces  à  un  pied  de  
 longueur ; mais nous  en  avoirs  de  secs  jusqu’à  vingt-trois  
 pouces.  Ceux-ci nous  ont  été  donnés  par M.  Ehrenbefg,  
 qui  les  a  rapportés du Nil, Un des officiers du Luxor en  a  
 rapporté de  quatorze  pouces. 
 Ces  poissons  sent  célèbres  par leur  organe  électrique.  
 M.  Geoffroy1,  quiTa décrit le premier, $n parlé 
 comme  d’un  amas  de  tissu  cellulaire  serré  et épais,  composé  de  
 véritables  fibres  tendineuses  qui,  par  leurs  differens  entrecVoise-  
 mens,  forment  un  réseau  dont  les mailles  ne  sont  visibles  qu’à  
 la  loupe,  et dont les petites  cellules  sont remplies  d’une substance  
 albumipo-gélatineuse.  Il  est  récouvert,  du  côté’  interne,  par  une  
 très-forte  aponévrose,  que  l’on  ne  peut  en  séparer  sans  la. dé-  
 chirer,  et  qui  tient  aux  muscles  par  un  tissu  cellulaire  r^re  et  
 peu  consistant,  ffne branche  du nerf de  la huitième paire  descend  
 vers  le  bas  de la “poitrine,  et se  porte  sous  la lame’ aponévrotique,  
 qu’elle parcourt,  en  donnant  à  droite  et" à  gauche  des  nerfs,.qui  
 la  percent  et  pénètrent  dans  le  tissu cellulaire  de  l’orgânepbit ils  
 s’épanouissent. 
 Cette description de M. Geoffroy ne  donne, comme  on  
 le voit,  quune  idée  de  l’extérieur de  l’organe.  Il  la  faite  
 dans la  direction  de  ses idées philosophiques,  et en cotn-  
 parant  cet  ofgane  à  ceux  de  la  torpille  et  du  gymnote,  
 li  a  représenté  dans  les  Annales  du  Musée,  tome  I.er,  
 pl. XXVI, une raie, une torpille  et un  gymnote j  et celui-  
 cï^  dont  nous  devons*nous  occuper seulement  ici,  a. la  
 peau et l’organe  électrique soulevés  et detaehés du  corps. 
 1.  Ann.  da Musée,  tom.  I.w,  pag,  3q2 et suiv. 
 Il  montre  une  branche  nerveuse?  la  huitième  paire,  et  
 ses  ramifications  sous  l’organe  électrique 5  et l’on voit par  
 Implication  de la  planche, qu’il croit  trouver ^n  mrh, les  
 muscles  latéraux  du  corps.  Quoique  cette  figure laisserait  
 beaucoup à désirer, elle est bien meilleure que >celle gravee  
 dans l’ouvrage d’Égypte , pl. XII, fig-d”; car l’organe électrique  
 y  est  représenté  relévé  et .détaché  dp  corps,  comme  s il  
 formait une  des parois  de  la  cavité  abdominale,  puisque  
 l’on a dessiné  les  vertèbres  et  les  cotes, sans montrer par  
 une  coupe les muscles abdominaux. Gest un  grand  defaut  
 dont  M.  Geoffroy  fils  n’a  pas  averti  dans  Implication,  
 donnée  par  lui,  de*cette  figure.  Il  indique  nn  lé  nerf  
 dé  l’appareil  électriqfiè; mais il ;a publié de mentmnmer le  
 vaisseau b,  dont le  dessinateur a suivi vaguement le  trajet,  
 sans  en,marquer  aucune  branche^lèt  qui iést la  veine  de  
 forgaffe  électrique, qui  sé  rend  à  la  veine  cave.#  L’artère  
 a  été  complètement  oubliée.  . 
 II. y  a  sur  cette  figure  une  autre ^erreur  très^grave,  
 dont,  jp  nè  puis  m’empècher  de  parler  ici.  C’est  que  
 M.  Geoffroy  a  laissé  représenter  Ses  écailles  sur  la  peau  
 de  ce silure électrique. Qeci est contraire à la vérité, en ce  
 qui  touche  les  -caractères  spécifiques  du  poisson ^  mais  
 c est  contraire  aussi  à^cette  loi  importante : dans  la. phyr  
 siologie galvanique de§poissons doués de vertus électriques.  
 Tous ceux jusqu’à présent connus, que la nature a pourvus  
 de  cette  puissance,  n’ont  sur .le  corps  ni  écailles,  ni  
 épines.  La  torpillé,  le  gymnote,  le  malaptérure,  ont  la  
 géau nuè. On ne  saurait trouver une preuve plus évidqpte  
 de cette loi que dans le  tètrodon electricus, qui a la peau’  
 sans  aucunes  épines,  .Ce genre  jéfxodon,  dont  les  espèces  
 à  corps  épineux  ont  reçu  le  nom  de  hérisson#  de  mer,