Z /H yPQSTOME A FILETS CHARNUS.
(Hypostorrtus cirrhosus, V al. apud, d’Orb., Atl. icht. du Voÿ.dans
l’Am. mér., pl. 7, fîg. 3.)
Cette espèce a toutes les formes et les nombres do
la précédente,
èt les mêmes paquets d’épines crochues et rentrantes derrière l’ïnter-
opercule; elles sont plus fortes, plus crochues et moins nombreuses:
on n’en compte que onze ou douze à chaque paquet. Elle a le corps
plus court à proportion. Sa largeur aux pectorales n’est que trois
fois,et demie dans sa longueur. Ses yeux, plus petits et plus écartés,
sont à trois.diamètres.run de l’autre. Ses épines-peotorales atteignent
seulement à la naissance des ventrales. Le pourtour de son museau,
même en dessus sur une large bande, n’est point âpre. Il est revêtu
d’une peau molle et douce, qui, selon M. d’Orbigny , reste lisse
dans le jeune âge. Plus tard, elle se hérisse de filamens charnus,
plus ou moins nombreux, plus ou moins hranchus, selon les individus
ou même selon les eaux où ces poissons vivent.; ^
p . l / ï ; Ai 1/4; C. 16; P. 1/6; V. 1/5.
Il nous a envoyé quelques hypostomes tout-à-fait semblables à*
ceux que nous avons décrits d’abord, et dont le museau était entouré
de ces filamens plus courts, moins nombreux dans les uns,
plus nombreux, plus .longs, souvent fourchus., dans d’autres» Outre
le pourtour du museau, il y en a une ou deux rangées qui remontent
sur le milieu, jusquèsVatr-devant des narines.
Ces poissons, dont le plus long n’a que quatre pouces,
paraissent dans, la liqueur noirâtres en dessus, gris-brun en
dessous j mais à l’état frais,selon M. d’Orbigny, leur teinte
ordinaire est verte ou assez foncée, le dos ponctué de jaunâtre
clair j le croissant de la caudale est bordé de bleu.
Cet observateur, comme nous croyons devoir le répéter,
nous assure que les filamens ne se montrent qu’avec la
croissance du poisson, et qu’à un âge peu avancé ils paraissent
encoresimples ; que les individus pris aux Missions j
par exemple, avaient les filets beaucoup plus longs et plus
divisés que ceux de Buénos-Ayfésj à quoi il ajoute que les
premiers, sont verts, pointillés de jaune, et les seconds,
beaucoup plus pâles et presque entièrement jaunes. Ne
pourrait-on pas aussi supposer que l’espèce n’était pas, la
même dans les deux endroits?
Quoi qu’il en soit, il y a de ces poissons dans toute cette
étendue de rivières, toujours dans les lieux où tes courans
sont rapides* Ils s’y cachent eiï nombre sous lës pierres ou
dans les trous des rochefs, et s’y attachent par là succion
de leurs lèvres ou en se cramponnant avec les crochets de
leurs épines suboperculaires, au point qu’il est souvent
plus aisé ,de les rompre que de lesarèàëhëiyDès quon lès
touche, ils redressent et écartent leurs épines pour se défendre.
Leur natation est assez rapide, et c’est souvent sur
le dos'qu’ils nagent, habitude qui nous rappelle Inobservation
si ancienne faite sur les synodontes du Nil. Ils se
nourrissent de vers, et pondent en Septembre des oeufs
qu’ils attachent sous les pierres par un gluten. ’On ne les
mange pas, *■
C’est cette espèce qui est par excellence le yaru-itacua
ou grand’mère des trous des pierres utes Indiens guaranis.
On la trouve aussi près de Rio -Janeiro^ M. Meuestrier
nous en a envoyé de ce^lieu une figure très-reconnaissable,'
et dit que les Portugais l’y nomment cambocto.
Nous avons publié dans l’atlas ichthyologique du Voyage
de M. d’Orbigny dans l’Amérique méridionale une figure
de cete espèce, avec les couleurs telles que ce voyageur les
a indiquées. Elle est représentée pl. VII, fig.