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 varie de forme et de longueur. Le  dessus, du crâne e&t prolongé  
 en  arrière  par un  interpariétal , dont leSiproductions  
 forment une sorte de prémâèrèMcaille qui va sûfoibdre aux  
 deux  plaques développées  sur  les interépinëux de  la première  
 vertèbre,  et  dont  la  seconde  fait  le „chevron  sur  
 lequel  joue  et  se  fixe  le  rayon  épineux  de  la  dorsale,  f  
 j  Les mastoïdiens et les surscapulaires élargissent le crâne  
 sur les  côtés et forment la grande  voûte  osseuse, /doünant  
 à  la  partie  antérieure de  l’abdomen la largeurHÈieçefsaire  
 pour  contenir la masse  viscérale.  | 
 Lés  apophyses  dé  la  grande  vertèbre  sont  des  lames  
 courbes  en  forme  de  sabre;  elles  s’appuient  sur  le  corps  
 de  la  vertèbre J  et  en  dessus,  par  une  longue  apophyse  
 styloïde, sous  la  crête  verticale  de l'occipital.' 
 La ceinture humérale  est très-forte  quand ou l'examine  
 sur le squelette ; Fhuméral constitue  une  large  cloison Oiseuse  
 qui ferme en avant l’abdomen ; les coracoïdiens , pliés  
 en  V,  donnent  de  la  solidité  aux  côtés, du  corps,  pour  
 soutenir les  angles et les  boucliers  osseux  de  la  peau, 
 Ils montrent bien  encore  ici  que  le  rayon  épineux  de,  
 la pectorale  ne  doit  pas  être  regarde|~ainsi' que  la voulu  
 M.  Geoffroy  Saint^Hilairej  comme  analogue>4 u  corâcoï-  
 dien. Le cubital, plié en dessous horizontalement ^soutient  
 la  cfeinture  du plastron  pectoral,  et va &é rejoindre? au  radial, 
  qui est plus en avant. 
 Je  né. trouve  que  huit  vertèbres  abdominales,  portant  
 côtes fines comme des soies. Il y a seize, vertèbres caudales ;  
 dont  les  apophyses  épineuses,  supérieures  et inférieures,  
 sont  élargies  en grandes lames  soudées  entre  elles ;  d’ou il  
 résulte  que la mobilité  de la colonne vertébrale  doit  être  
 presque  nulle.  Ce  que l’on pouvait prévoir  à  l’avance  par  
 la nature des  tégumens  de  ces  poissons. 
 CH AP.  XIX.  L'ORICAIRES.  .  339 
 Les  apophyses  épineuses  supérieures  des  premières  
 vertèbres  sont  divisées  en  deux  lames  aplaties,  qui  re+  
 montent  jusque  sous les  plaques  osseuses  du  bord  de  la  
 dorsale. Elles  embrassent  les  interépineux  de  la nageoire;  
 qui descendent  obliquement  sur le  corps  de  la vertèbre :  
 l:ityt;a sept apophyses.ainsi divisées, à partir de la troisième  
 vertèbre.  Les. interépineux  des  trois premières  vertèbres  
 dorsales sont des  lames, assez larges.,■ soudées  entre  elles,  
 soutenant  le  bouclier  qui  réunit  le  chevron  du  premier  
 rayon  à'la  proéminence  interpariétale. 
 9  Tôutés, les  connues  der‘ cés  poissons  cuirassés 
 vienûent.de  l’Amérique  méridionale,  et  principalement  
 dejflcontroes les plus  chaudes.  Cependant  elles  avancent  
 vejçs le sud jusqu’au Chili, et M. Pendand les a vues s’élever,  
 dansdes,Cordillères du Pérou, jusqu’à plus de 5ooo mètres  
 au-dessus du niveau de la mer. 
 DES  LQRICAIRES. 
 Ces  poissons  -cuirassés  ont  la  tête  aplatie,  la  quèue  
 grêle  et comprimée ,  un  voile  labial  garni  de  barbillons,  
 jet quelqueftfis couvert de éi Ah es et de  tubercules charnus  
 sbuvent àssèzlbügs  ou  assez gros. 
 ^ ' EJJes  nçnt  qu’une  seule  dprsale,  c’est-à-dire,  pas  de*  
 nagjqqpe  adipeuse,.  ^  ^ 
 Ainsi, les Ipripair^s spht en quelque sorte de vrais silures à  
 corps cuirassé, comme les hypostomes en sont les pimélodes. 
 L a   L o r ic a ir e   c u ira s s é e . 
 *  (Loricaria catàphracta, Lion.) 
 Les  caractères  de  ce poisson se font remarquer au premier  
 coup d’oeil. Il est déprimé et cuirassé ; sa  tête surtout