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 Des  Malaptérures,  des  Aïliâ, 
 Nous voici encore arrivés à parler, dans la grande famille  
 des silures, de poissons présentant un  caractère très-particulier, 
  qui les»  constitue eu une  tribu non moins distincte  
 que  les  petits  groupes  que  nous  avons  déjà mentionnés.  
 Ceux-ci manquent de première dorsale ; ils n’ont plus sur  
 le  dos  que  la  nageoire  adipeuse^ 
 Cest à cette  famille  qu’appartient  ce poisson  si  célèbre  
 par sa puissance  électrique, le silure  du Nil, qui  sé trouve  
 aussi  dans le  Sénégal. 
 L e  M a l a p t é r u r e   é l e c t r iq u e . 
 ( MalapCerurus  electricus, Lacép. ; SiluruSiÇlectricus, Linn.) 
 Ce  poisson,  qui  partage  avec  la  torpille  et le  gymnote  
 le  pouvoir  de donner  des  commotions  électriques,  a  été  
 annoncé  aux naturalistes  en  1*7 56 par Adanson, mais  sans  
 description ni figurÉ?On aurait dû, cependant en àvtnr des;  
 notions  à  une  épique  beaucoup antérieure,  si Ton  eut  
 fait  attention  aux ‘trois  passages  du  Recueil  des  voyages  
 de Purchas. Le premier est  de  1554*  R est tiré de la relaT  
 tioh.de J. Nunnez Baretus,  envoyépatriarche  d’Éthiopie,  
 et  d’André  Oviedo,  son  successeur.  Il  y  est  d it1  qu’il  
 existe  dans  le  Nil  un  poisson,  qu’il  appelle  torpédo,  ire  
 causant  aucune ^action,  si  on  le  tient  sans  aucuns  mou-  
 vemens; mais  qu’au plus léger qUë  l’on  fait,  on sent aussi- 
 1,  Purchas,  his  pilgrimes, tom. H,  chap.  II,  pag.  n,83. 
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