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 a fait  connaître,  il y  a  plus  de trentrë^ein^  ansf’et  
 qui depuis semblaientNêtrë  restés des! énigme^ en ichthyo-  
 logie.  Elles  étaient ,  comme  je  l’ai  déjà  fait  remarquer,  
 difficiles  à résoudre,  car M.  Cuvier lui-même ne fes  aborda  
 point,  et  passa  sous  silence  dans  le  Règne  animaient  
 l’Astroblepus et l’Eremophilus. J5ai décrit le dernier d’après  
 nature, mais  je  n’ai  pas  encote  vu  l’autre. Toutefois«nos:  
 Goleetions icbtbyologiqüés se sont acerueS f èt les  lacunes  
 qui existaient  entre  les  êtres  venant  à  se  combler,  ilpst  
 dé’fënü  plus  facile* àuj ourdhuf; d’essayer  de  donner  une  
 solution  de  ces; curieux prqblènjesl 
 ftï.  de Humboldt présente .au  retour de^son voyage  les  
 deux  dessins  qu’il  a  faits  sur  les  lieux,  et  qu’il  a  publiés  
 dans son Recueil d’observations zoologiques. Les  ichthyo-  
 logistes ÿ.voient des poissons sans ventrales, qui deviennent  
 des  apodes; c’est-à-dire,, des poissons qu’il faut placer par  
 cette  méthode,  artificielle  dans 'le^mêime  ordre  que des  
 anguilles  (muroena),  que  les  es^Vidons  (jcyphws)  etï&ë 
 trichiu1^ 
 Où s’était créé des difficultés insurmontables en donnant  
 aux caractères ti^ s des naigeoireSiplus de vi^eùr lquip  jwm  
 doivent  prendre  dans  la  méthodes Très-bon  caractère}.de  
 genres,  ils deviennent faibles si l’on veut prendre  ces sOi>  
 ganes pour en tirer  des  caractèresîde fam ille sp lu s forte  
 raison d’ordrêr m 
 J’avais rapproché l’eremophilus  de là famille des silures,  
 et  en  effet  il  en  est  très-voisin;  mais  il n’appartient  pas  
 à  ce  groupe,  les  découvertes  de  M.  Pentland  au  lac  de  
 Titicaca  et  dans  ses  affluons, prouvent  qu’il  tient  des ico-  
 bitis ; toutefois ces petits poissons vont devenir les centres 
 d’une  famille  qui  liera  les  siluroïdes  aux  cyprinoïdes. 
 Ees iobserva tiens faites sur les  trois genres  dont je viens  
 de  traiter dans  ce chapitre et rapprochées l’une de l’autre,  
 prouvent  que  lastroblepüs  est un siluroïde apode;  ce qui  
 nef .doit  pas  paraître  aujourd’hui  plus  extraordinaire  que  
 de voir des scomb é^oïdes, des cyprinoides également privés  
 de *ces  nageoires. 
 En effet,  ce poisson ressemble  par  tout son  ensemble  à  
 notre Broutes  prehadiüa>  puisqu’il  a,  comme  lui, la tête  
 aplatie,  les  yeux  en  dessus,. mue  seule  dorsale,  point  
 d’adipeuse; les rayons  externes  dès nageoires prolongés en  
 fflefi,  quatre  rayons  à  la  membrane  branchiostège;  mais  
 comme  il manque  de veutralie%» qu-; caractère  devient  essentiel  
 et  générique.  Il  n’y  a  encore  de  ee< genre  que  la  
 s§ii|e  ^ è c®  décrite dàm l’ouvrage cité déjà plusieurs fois- 
 A sTROBLÈPE  vDE‘  G r ix a l v a . 
 :  {jfstroblepus Griæalvii, Humb.,  Obs.  zool.,  tom.  I , pag.  19, 
 -pli vu.)  I 
 C’est  un  poisson  à  cofps  comprimé  en  arrière,  déprimé  vers  
 là  tète,  qui'èst  aplatiéj  grande,  obtuse  et  comme  tronquée.  La  
 !  bouche,  assez  fendué,  est  pourvue  de petites  dents; ses lèvres sont  
 larges, et la supérieure est plissée; la langue n’a aucune liberté  dans  
 la  bouche ;  les  narines  sont  doubles,  bordées par  une membrane;  
 les  yeux sont  très-petits,  sur le dessus  de  la  tête ,  et  assez  reculés  
 en, arrière.  Il  n’y  > , qtte; denvharbi|^cni^ un  è  angle.de  la 
 bCuche :  ils  nex palissent pas  être plusf longs que la  tête. Les  ouïes  
 sont bien fendues. La membrane branchiale est soutenue par quatre  
 Sf ràyohs^  dontle  preipiér  est  dçntelé.  Le  raÿon  externe  de  chaque  
 nageoire', prblongé en  filet, est dentelé.  Il n’y  a ni  adipeuse ni vèn~-  
 trale, de sorte  que  voici la formule telle que M. de Humboldt nous  
 l’a fournie,