364 LIVRE XVII. MÀLAOdP’TÉRYGÏENS.
rondes et noirâtres, dont plusieurs s’effacent à la rangée antérieure.
Il y a des taches semblables sur l’épine pectorale, fet chaque'intervalle
des rayons de cette" nageoire en a une rangée; il en est de
même des ventrales et de la caudale.
s Notre description est faite d’après des individus de
douze à quinze pouces, pris par feu M. Plée dans la lagune
de Maraçaïbo. Les créoles de la Colombie les appellent
armadillo.
On a rapporté à cette ëspèèe -le guacari de Margrave
(Bras. 166) et de Pison (72); mais, d’après le;nombre des
rayons marqûés a la .dorsale, ;cê guàcari^comme nôus le
verrons plus loin, èst plutôt notre Ifyp- duodecimalis.
Z/’HYPOSTOME PONCTUÉ.
( îfy p o stamus-punctatus, nob. )
: Une autre espèce du Brésil, qui au premier foup d’oeil
a de la ressemblance ave*c Yhypostomus duodecimalis par
ses petites taches, se rapproche plus de,notre p‘remi|re
espèce par le* nombre des rayons de la dorsale. .
Elle a la tête plus étroite ; le museau plus pointu; les lignés âpres
des écailles moins grosses, moins visibles; les plaques plus petites et
plus nombreuses; là dorsale plus haute; les rayons de la pectorale
plus longs et moins hérissés; la caudale plus fourchue.
D. 1/7; A. 5; Ç. 20; P. 1/6; T . 1/5.
La. couleur est un vert-brun assez terne, semé partout, même
sur les nageoires, d’une très-grande quantité de petits points noirs.
Ce poisson, long d’un pied, vient cle Rio-Jançiro : il a
été rapporté par M. Gaudichaud.
L ’H yROSTUME GORET. I
(Hypostomys 'verra s, nob, )
Différons hypostomes, envoyés de Cayenne au Muséum,
quoique fort semblables à YHjp. plecostomus pour l’ensemble
5 nous ont paru , aussi constituer une», espèce différente,
ou au moins une variété bien prononcée.
La crête de leur plaque interpariétale n’est point si comprimée,
“ maïs Obtuse én dessus, terminée en}rBxîd';'eh arrière èt garnie d’une
âpreté sferréè;, mais^rase et égale. Il en est*dè"même' des plis anguleux
dés pièces de sa çùirassè; ce sont dés crêtés saillantes,
arrondies .et.rudes. Les premiers rayons denses pectorales, plus
longs .à proportion et obtus, atteignent le milieu des ventrales.
Dans certains individus la moitié postérieure en est hérissée d ’épines
grêles, longues, crochues -au bout. Les .taches paraissent plus
lavées'que dans le 'guacâri. Du reste, ces deux poissons se ressemblent
par les formes, par les nombres des raÿons, et parles autres
détails;-1
D. 1/7; A. 5; -C. 18*8.* itë.
, Dans cette espece, dont'j’ai fait l’anatomie, le foie est àpfati; ar-
roôdi,peu grand ; il.est au-dessous d’un esforriâcd'ônt'leà' membranes
' sont trës-mincès,'mâis qui, souffle, dévient une très-grande poche;
la rttôitié se ' recourbe pour remonter par une branche’ assez GOürte
vers l’intestin. Ce canal alimentaire devient très-remarquable et
unique dans la famille des siluroïdes; leT.diamètre en est très-étroit,
mais la longuéur égale ' vingt fois Celle du corps. Ili est par. conséquent
très«lQng/.cé. qui rend la masse viscérale semblable' k une
-• petite pelote de-ficelle, lorsqu’on ouvre l’abdomen. '
Cette disposition se retrouve dans les autres espèces;: ils étaient
remplis de vase.
Celui dont nous parlons, porte à Cayenne le nom de
goret, peut-être à cause de quelque grognement qu’il fait
entendre.