des individus de, cinq pieds, et les voyageurs s’accordent
à les signaler comme plus grands encore.
Nous commencerons par la description de l’espèce connue
déjà depuis long-temps par Bloch, et qui est la plus
caractérisée du genre par l’aplatissement de son museau
fort avancé.
Le P latystome l ime
(PlatfStoma limat Àg.; Silurus ïima, Bl. $db., p. n* 2 1 ;
Sarubim infraocularis, Spix, pl. XV..) ’’
est l’espèce où les caractères de ce genre sont portés au
plus haut degré, par l’extrême aplatissement de sa tête, la
grande saillie de sa mâchoire supérieure et le nombre de
ses rayons branchiostè'ges.
Sa tête, du museau à l’ouïe, est trois fois et demie dans sa longueur
totale 5 la largeur d’un Opercule à iJautre est deux fois et
demie dans sa longueur; le museau est aminci au point de ne
plus présenter qu’une lame dtemi-circulaire, qui dépassela mâchoire
inférieure de moitié de sa largeur, et dont tout le dessous,'est
garni d’innombrables dents en velours. Ses dents voméro-palatines
.sont divisées eu quatre parties* deux triangulaires au vomer et
deux otilongùe%%|iï 1^ côtés, toutes -assez grandes. La mâchoire
inférieure, coupée en demi-cercle, n’a qu’une bande-étroite de deçts,
aussi en velours. L’oeil est au-bord externe-de la tête, au milieu de
sa longueur, à une distance de la commissure égalera belle de l’angle
de la bouche au bout de la mâchoire supérieure, et il est placé
de manière à-regarder aussi bien en, desgqus qu’en dessus. Le casque
est finement granulé,Jusques entre les yeux. Plus en avant il n’est
que strie ; sa la r geu r , d errière ï’oeily 3 $ $4 quart de la longueur
de li^tête, non compris,/la proéminence interpariétale, qui elle-
mémê égale presque le quart du reste , et :est à peu près rectângu-
làire et de moitié moins large que longue. La plaque interépineuse
est en triangle isoscèle., de moitié plus longue que large et finement
granulée, ainsi que la pointe 4e l’buméral, qui ;esft aussi un peu
plus longue qup large- L ’qpçrçqle n’est que légèrement strié en
rayons- le barbillon maxillaire atteindrait,au«nlieu de la pectorale,
le sous - màndîbulaïre externe à Tome. Les orifices de la na-
rinè sont'deux assez pltïls Yrçus*; le supérieur un peu én dedans
dé la racine du barbiÉon maxillaïre, finférieur près du bord de
la lèvre.!Il y ;a quinze, étpeut-être même seize rayons aux ouïes,
qui sont fendués jusques entre les commissures des > mâchoires ;
encore je ne puis çqmptêr les raypns que sur un individu desséché ;
il serait possible que le dernier, qui est collé isous l’opercule, et
que le premier, qui est très-petit, vinssent à m’échapper. L’épine
dorsale, .aussi haute que ^e-corps, est assez grêle, lisse et sans dentelures
j; celle de la pectorale est plus large,, comprimée, très-finement
striée /.et a de petites dentelures à son bord postérieur, seulement
leë ventrales sont irioins longues que les pectorales. L’adipeuse
est petite, mais l*àh||i|prend plhsfdu septième de là longueur.
La caudale n’à pas même cette longueur, et est échancrée : ses lobes
diffèrent petit en longueur. Mi Spix|iréprésente le supérieur plus
étroit et plus pointu; c’est cependant cïr què je n’observe point
dans mob individu ; mais il est vrai-que le lobe inferieur est plus
large et a douze rayons entiers, tandis que le supérieur n’en à que
sept. Lé premier rayon d es ventrales ést presque épineux ; mais
lé -bopt en lest articulé;
B. 16-; » . 1/It A. 20 on 21ÿ'<l. 21 V. «.
I l La ligne latérale est garnie dans son commencement de cinq
ou six petites.lames bsseiisès granulées; ensüité elle n’a que des
élevùres alternativement simples, ott augmentées d’une branche en
s desa0ïÉs-«.':'f;;
Le dos de ce poisson est d’un brun verdâtre foncé, semé de taches
et d’ondes-noirâtres; le dessous d’un blanc argenté : dans le brun
au-dessus de la ligne latérale règne tout du long une bande fauve,
qui commence à l’oeil et finit sur le lobe supérieur dé la peau, où
elle-s’épanouit; la bande inférieure du brun se continue au bord
inférieur de ce même lobe.