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 de  notre  silure  sont  plus  variées ,  et  par  conséquent  les  
 espèces  en  sont  plus  nombreuses,  en  Asie;  elles  se  retrouvent  
 en Afrique,  mais  en  un  petit  nombre,  et  avec  
 une  physionomie  si  particulière,  qu’elles  constituent  un  
 groupe,  celui  des "ScKdbés.  L’Amérique,  Si Âèfrê  en  siïû-  
 roïdes, manque des formés des silures asiatiques. Lâ  nature1  
 a  même  encore  Varié  le  type  dés  silürès  ëH  Atfei.ên  ÿ  
 créant  lés  bagres,  siluréS  âVéé  une  adïpëüsê  derrière  là  
 dorsale.  Sur  les  cinquante-neuf  espèces  que  j’âi  décrites,  
 quarante  appartiennent  à  l’Asié  et  huit ‘à  l’Alriqués  dette  
 formé  se montre  en Amérique,  qui  nôtis  en  a  fourni  peu  
 d’ëspècèS;  niais  dàuS  lès'  éâtiX  dfiùçés  dü  ftÖifvÖAi mOnde  
 la  conformation  des Bagres â-eèt  modifiée  éîT celle  des Pla-  
 tycépbales,  qui  se composent  dé onze  espèces,  et  en  celle  
 des Galéichthes, dont la plupart SOnt marins. Ün sêül d’énlre  
 eux  habité les  mers  de  l’Afrique  australe. Lés  eaux douces  
 dés deux  cOütirténS déviennënt  à leur foürpéüplëés,  principalement  
 dans la  zdrté  équatoriale,  par  d’autrës silüroïdeS,  
 qui  tté  sont  que des  bagres  avec  dé  légères  modifications  
 aux  dents  palatines.  Ce  sôüt  nos  Arius,  dont  nous  avons  
 signalé  quarante  espèces  :  dix-sept  d’entre  elles sont  américaines  
 ,  deux  vivent  en  Afrique,  et  vingt  et  une  sont  
 asiatiques. 
 Lés  Pimélodes,  autre  modification  des  silures  ou  mieux  
 des  bagres,  et  qui  se  distinguent  dé  cês  derniers  par  le  
 manque  de  dents  au  palais,  doivent  être  regardés  comme  
 une forme américaine, représentée en Asie par douze espèces, 
 et en Afrique par deux seulement* Ces silurojides américains  
 sé  tiennent  plus  en  dehors  des  tropiques  que  les  antres  
 poissons  de  la  famille.  Nous  en  voyons  plus  du  tiers  des  
 espèces  peupler  fOh|o  et  même  le  Saint-Laurent,  et  remonter  
 jusque dans les latitudes septentrionale# parcourues  
 par le .capitaine Xfraneldin et le docteur Richardson. 
 Les  groupes  iSilure#,  Bagres  et  Pimélode§  constituent  
 les  trois  principales  forme#  des  Siluroïdes,  et leurs  petites  
 modifications ont  donné  Jieu à des subdivisions  générique  
 que nous ne  devons  pas mentionner  ici,  car  elles  ne  sont  
 composées que d’un trop petit nombre d’espèee# chacune,  et  
 qui n’appartiennent pas spécialement à une région du globe.  
 Après  elles, nous n’avons cependant à signaler que quelques  
 groupes  peu  nombreux  euespèce#?  mais  qui  sont  jusqu’à  
 présent  limité  à  certains  confinens,  Ainsi les Synodontes,  
 avec  leurs  dents  crochues  et  mobiles,  mode  de  dentition  
 qui  rappelle  échu  de  certains  açanthoptérygiens,  appartiennent  
 au  Nil  ou  au  Sénégal.  Nous  ne  les 'avons  pas  
 encore reçus  de l’hémisphère austral.  Le#  Doras  et  les  Cal-  
 lieshthes, si curieux par leur icorps cuirassé et les trajets qu’ils  
 font à travers les terres, sont américains. 
 Nous trouvons aussi sur ee enufinente^ Piméiodes alpins,  
 qui  vivent sur des  hauteurs dé S000  à ]SOO0 mètres  aù-des-  
 sus  du  niveau  de  là mer ;  et ceux  aussi  qui ?  d’après  les  
 précieuses  observations de mon  illustre  ami,  M.  de Hum-  
 boldt, pénètrent dans les  entrailles de la terre, et montrent  
 au  physiologiste de nouveaux effets de la pui^saaaeé  vitale,  
 dans les  lacs  intérieurs  de  ces  gigantesques  volcans  améri