LIVRE XVII. M A L 244 A € 0 P T É R Y GIEïf§.'
offrait alors le système de Linné Ou de Gouan, n’erf produisait
pas moins la description' pleirie de Vérité'soüs tous
les points de poissons autant remarquables par le%rs formés
que par les ci r cons tance s ta tta ehe es à la géographie physique
sous lesquelles ce§ animaux se présentent. Si YerëmopMlüs
et Vastroblepus’sont tous deux des apocfes dignes du pïfis
haut intérêtrzoMogique/le petit poisson** bonnu sous te
noiir de prériadilla> aura sur les' deux premieîs Fkvân-tàfge
d’exciter l’attention du physicien qui embrassé dans son
esprit les grands phénomènes de la nature. En effet, lés
prenadillas, telles que M. ffè Humboldt les a’ observées
ou telles q u e l l e s ai reçues par ïêS:soitis'de M. Bousski-
gault, sont déjà des poissons curietûftpar de»1 ■vUr-iatio'Ws
dans les formes, faciles'cependant à ramener à «telles du
groupe des siluroïdes»; mais ici un phénomène d un ordre
tout nouveau se'présente à l’observation : ce' sont des
petits poissons qui sortent dés^ entrailles fumantes des
volcans, et qui sont landé& àu loin,' emportés dans tés
boues argileuses rejetées par lées "montagnes. Ce phénomène
n’est" pas offert par le seul Cotopaxi, mais fofFuh-
gurahua, le Sangay, rimbaburu, le Cargueirazo rejettent
aussi des poissons de la même espèeey-et semblables aux
prenadillas: Ils sortent du volcan par le^eratère-ou parades
fentes ouvertes Constamment àfiooo ou 5$<do mètres d’élévation
au-dessus du niveau de la mer. Or, comme M. de
Humboldt a soin de le faire remarquer, les plaines d’alèn-
tour étant à une hauteur de 2600 mètres au-dessus de
ce niveau, les poissons sortent de la montagne voicaniqtiê
à une hauteur de près’de 2600 mètres au-dessus des
plaines qui les reçoivent dans leur chute.
M. de Humboldt, qui a expose ce phénomène avec la
clarté cpéÜ poke dans toutes ses rechefeheéÿett avec cette
grande haute-tir et généralité de-vues qui caractérisent Son
génie', a rechëroftéHéa118 les' annales des villes voisines où
s oiit eën'sigù^s les ùkhp tioâs ' dol j estueux volcans,
ie nombrelfeonnu de chutes de „»prenadillas. G est ainsi
qu’il* a retroiàvë&que ’le, %Co|opaxi sur les-terres du
marquis de.' Sà'lva'Iègi^s une si grande quantité* de poissons,
qüM’odteur fétûte de leur putréfaction s’en répandit au
loin!' Lfe vélean ^p<fêsqû©lletéf®^4 dmb a-buru en/lkAÇa/>des
milliers sur les1 environs - de la » ville d lbarra, dans une
éruption de 1691 ,le,t plus tard ce» mêmè •volcan- a continué
d’en vomir.
-Ees fièvres pestilentielles qui désolerjents.&es contrées
fiireûtrattribuées aux miasmes^produits par les ,exhalaisons
putrides des-' -poissons ^amoncelés sur- leosol ^ et ■ exposés 'à
l’actiémdu solëili-Eorsque la cime-du volcan de Cargueirazo
s’iffaîs’sa l e ^ îuin i698r des milliers de poissons-sortirent
de ses flancs au milieu des»bohes»argileuses et fumantes vomie^
par la montagnes *’
’ * Ges ' faits-, .consignés avec-rtant de ^oig. par l’illustre
physicien que je viëns de eitery touchent à de nombreuses
questions, non encorenrésohies, sur l’histoire naturelle intérieure
de la terre. Quels courans -d’e au , ou quels lacs
souterrains existent dans les cavernes d^ces ,montagnes ?
cominênt’i ’eau, soumise,& une haute température,' a-t-elle
encore'assè^’dùiir pour que les .poissons puissent y vivre?
comment ces animaux à chair molle ne sont-ils pas détruits
par une sorte de cuisson en traversant le&< colonnes de fu-
mée qui entourent les masses* boueuses rejetées pendant
l’éruption^"' gpl
M. de Humboldt a posétoutes?‘qe& questions sans