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 offrait alors  le  système  de  Linné Ou  de Gouan,  n’erf produisait  
 pas moins la description' pleirie de Vérité'soüs tous  
 les points de poissons autant remarquables par le%rs formés  
 que par les ci r cons tance s ta tta ehe es à la géographie physique  
 sous lesquelles  ce§ animaux se présentent. Si YerëmopMlüs  
 et Vastroblepus’sont tous deux  des  apocfes dignes du pïfis  
 haut  intérêtrzoMogique/le  petit  poisson** bonnu  sous  te  
 noiir de prériadilla>  aura sur les' deux premieîs  Fkvân-tàfge  
 d’exciter  l’attention  du  physicien  qui  embrassé  dans  son  
 esprit  les  grands  phénomènes  de  la  nature.  En  effet,  lés  
 prenadillas,  telles  que M.  ffè  Humboldt  les  a’  observées  
 ou telles  q u e l l e s   ai  reçues  par ïêS:soitis'de M. Bousski-  
 gault,  sont  déjà  des  poissons  curietûftpar  de»1 ■vUr-iatio'Ws  
 dans  les  formes,  faciles'cependant  à  ramener à «telles  du  
 groupe  des  siluroïdes»; mais  ici un  phénomène d un ordre  
 tout  nouveau  se'présente  à  l’observation  :  ce'  sont  des  
 petits  poissons  qui  sortent  dés^ entrailles  fumantes  des  
 volcans,  et  qui  sont  landé&  àu  loin,'  emportés  dans  tés  
 boues  argileuses  rejetées  par lées "montagnes.  Ce  phénomène  
 n’est" pas  offert  par le  seul Cotopaxi,  mais  fofFuh-  
 gurahua,  le  Sangay,  rimbaburu,  le  Cargueirazo  rejettent  
 aussi  des  poissons de la  même  espèeey-et semblables  aux  
 prenadillas:  Ils  sortent du volcan par le^eratère-ou  parades  
 fentes ouvertes Constamment àfiooo ou  5$<do mètres d’élévation  
 au-dessus  du  niveau  de  la mer.  Or,  comme M.  de  
 Humboldt  a soin  de le faire remarquer,  les  plaines d’alèn-  
 tour  étant  à  une  hauteur  de  2600  mètres  au-dessus  de  
 ce  niveau, les poissons sortent de la montagne voicaniqtiê  
 à  une  hauteur  de  près’de  2600  mètres  au-dessus  des  
 plaines  qui  les  reçoivent  dans  leur chute. 
 M.  de  Humboldt,  qui  a  expose  ce  phénomène  avec  la 
 clarté  cpéÜ poke  dans toutes  ses rechefeheéÿett avec cette  
 grande  haute-tir et généralité  de-vues qui  caractérisent Son  
 génie',  a  rechëroftéHéa118 les' annales  des  villes  voisines  où  
 s oiit  eën'sigù^s  les ùkhp tioâs ' dol  j estueux volcans, 
 ie  nombrelfeonnu  de  chutes  de „»prenadillas.  G est  ainsi  
 qu’il* a  retroiàvë&que  ’le, %Co|opaxi  sur  les-terres  du 
 marquis de.' Sà'lva'Iègi^s une  si grande quantité* de poissons,  
 qüM’odteur  fétûte  de  leur  putréfaction s’en répandit  au  
 loin!' Lfe  vélean ^p<fêsqû©lletéf®^4 dmb a-buru  en/lkAÇa/>des  
 milliers  sur  les1 environs - de  la » ville  d lbarra,  dans  une  
 éruption  de  1691 ,le,t plus tard ce» mêmè •volcan- a continué  
 d’en vomir. 
 -Ees  fièvres  pestilentielles  qui  désolerjents.&es  contrées  
 fiireûtrattribuées  aux miasmes^produits par les ,exhalaisons  
 putrides  des-' -poissons ^amoncelés sur- leosol ^ et ■ exposés 'à  
 l’actiémdu solëili-Eorsque la cime-du volcan de Cargueirazo  
 s’iffaîs’sa l e ^  îuin  i698r des milliers de poissons-sortirent  
 de ses flancs au milieu des»bohes»argileuses et fumantes vomie^ 
  par la montagnes  *’ 
 ’  * Ges ' faits-,  .consignés  avec-rtant  de ^oig.  par  l’illustre  
 physicien que je viëns de eitery touchent à de  nombreuses  
 questions,  non  encorenrésohies, sur l’histoire  naturelle intérieure  
 de  la  terre.  Quels  courans  -d’e au ,  ou  quels  lacs  
 souterrains  existent  dans  les  cavernes  d^ces ,montagnes ?  
 cominênt’i ’eau,  soumise,& une haute  température,'  a-t-elle  
 encore'assè^’dùiir pour  que  les .poissons puissent  y vivre?  
 comment ces animaux à chair molle ne sont-ils pas détruits  
 par une sorte  de  cuisson  en traversant le&< colonnes de fu-  
 mée qui  entourent les  masses* boueuses  rejetées  pendant  
 l’éruption^"' gpl 
 M.  de  Humboldt  a  posétoutes?‘qe&  questions  sans