2^2 livre xvrr; malacottérygiens.
l’anthias1 a quelque fondement, il me semble qu’on serait
en droit d’en conclure que le xa&i%ôv£ était le même ou très-
voisin de la pélamide de la Méditerranée - ou le scomber
sarda de Bloch. En effet, la pélamide vit en troupes, et
a des dents disposées comme l’inditfüe ïépithète très-énergique
d’Aristote.Jëne verrais dans la Méditerranée aucun
poisson que Ion citërait avec Ceux de la race1 des orcynus;
ou des th ons y et vivant comme eux en tr©n|ies j ^ û e ' de
poisson auquel ces moeurs sembleraient s’appliquer. On objectera
à cette Cèmjecturé y A|üU la pélamide ne mérite
peut-être pas l’épithète de K^roeSriç, ou de ^sy«jw?rs« qu’Op-
pien donne à tous ces poissons. Mais ce qu’il y a de certain,
c’est que ce Kx/SkJ%ôus n’a *pâs été lé poisson que -les naturalistes
modernes nomment serranus anthias, ou selon
Laèépède, le lutjan anthias.
Il était encore plus éloigné du poisson d’Amérique auquel
Linné a appliqué cette épithète, et que l’on a empruntée
ensuite pour en faire la dénomination générique, què nous
avons dû cependant conserver.
Gomme il arrive souvent dans les genres dont les caractères
sont très-prononcés et lesiespècës^très-semblables^ les
auteurs n’ont pas assez remarqué les différences de desder-
nières : on confondait sous le nom de silurus callichthys
six ou sept espèces, la plupart fort distinctes^ que nous
allons faire connaître y àprès quoi nous donnerons célie
que Bloch a déjà publiée sous le nom de punctatus, et une
deuxième, qui s’écarte encore plus des autres parles formes
de sa tête, et que MM. Quoy et Gaimard ont récemment
découverte.
1. Tom, II, p. 19 4-
Tous Ges poissons viennent des eaux douces de l’Amérique,
et je me persuade que le genre tout entier appartient
à *ce continent.
A la vérité, Buysch, pl. V, fig. 2; Valentyn (n.° 394),
et Bénard (2 / part., pl. XXIV, fig. u 5 ) , ont donné une
figure de callichthe, prise non pas du beau recueil de
Vlaming, mais de la collection bien inférieure qui a servi
pour la deuxième partie de Bénard ; et cette figure a fait
croire qu’une espèce de ce genre pouvait exister dans les
Indes : Buysch l’appelle bootshaak ( crochet de bateau);
Valentyn, dregdolfyn (dauphin de vase), et Bénard, ta-
moata. Aucun de ces noms n’est malais; et comme il
ne nous est jamais venu de callichthe des contrées orientales,
comme ni Commerson , ni Bussel, ni Hamilton Buchanan
nen font aucune mention, f avoue que je soupçonne l’auteur
de cette figure de lavoir empruntée de Margrave, en l’altérant.
Bloch dit bien uvoir reçu un de ces poissons de Tran-
quebar ; mais comme il n’entre dans aucun détail Sur ses
caractères spécifiques, ce pourrait être là une de ces assertions
légères qui abondent par trop dans son ouvrage.
J’attendrai donc, pour croire à des callichthes orientaux,,
que l’on en ait apporté en Europe des individus bien
authentiques.
Les callichthes n’ont pas de vessie natatoire; leur canal
intestinal est très-contourné ou replié sur lui-même, sans
être cependant très-long. L’cesôphage est très-court, l’estomac
petit et globuleux, situé entre les deux lobes du foie,
qui sont épais et subdivisés en plusieurs lobes secondaires :
ils ne s’étendent pas loin eh arrière. Le duodénum se porte
vers la gauche sous le lobe correspondant du foie; il se
contourne sur lui-même, passe dans fhypocondre droit,