d :v J e a n - l e - B l a n ci
méconnues ou confondues, ou"très-mal nommées; car le jéan-
le-blanc. ne doit point entrer dans la lifte des aigles. L oifeau
faint-martin n’eft ni un faucon, comme fe dit M. Edwards, ni
un lanier, comme le difent'M.” Frifoh & Brifion, puilqu il cil
d’un naturel différent & de moeurs oppofées. Ii en eft de même
de la foubufe, qui n’eft ni un aigle ni un faucon, puifque
fes habitudes font toutes différentes de celles des oifoaux de .ces
deux genres : on le reconnoîtra clairement par les faits énoncés
dans les articles où il fera queftion de ces deux oifoaux.
Mais il me paroît qu’on doit joindre à l’elpèce du jean-
le-blanc, qui nous eft bien connue, un oifeau que nous ne
connoiffons que par les indications d’Aldrovande ( i ) , fous le
nom de laniarius, & de Schwenckfeld (k ), fous celui de mi/vus
albus. Cet oifeau que M. Briffon a auffi appelé lanier, me paroît
encore plus éloigné du vrai lanier que l’oifeau fàint - martin.
Aldrovande décrit deux de ces oifeaux, dont l’un eft bien plus
grand, & a deux pieds depuis le bout du bec jufqu’à celui de
la queue, c’eft la même grandeur que celle du jean-le-blanc; &
fi l’on compare la defeription d’Aldrovande, avec celle que nous
avons donnée du jean-le-blanc, ' je fuis perfuadé qu’on y trouvera
affez de caraétères pour prélùmer que ce laniarius d’Aldrovande,
pourrait bien être le jean-le-blanc, d’autant que cet Auteur dont
l’ornithologie eft bonne & très-complette, fur-tout pour les
oifeaux de nos climats, ne paroît pas avoir connu le jean-le-blanc
par lui-même, puilqu’il n’a fait que l’indiquer d’après Belon (l),
duquel il a emprunté jufqu’à la figure de cet oifeau.
( i ) Laniarius. A ldrov. A v i. tom. I , pag. ¿ S o . lcon es, pag. 3 8 1 & 3 8 1 .
• ( k ) M ilvus a lbu s, Schwenckfeld, Theriotrop. S i/, pag. 3 0 4 .— L e Lanier blanc.
Brilîbn, Omithol. tom. I , pag. 3 6 7 . *
( 1) Pygargi fecundum gains. Aldrov. A v i. tom. I , pag. 208.'