orientales, très-bien décrit par Aldrovande (d ), & à peu près
dans les termes fuivans. La femelle qui eft d’un tiers plus grolfo
que le mâle, a le deffus de la tête large & prefque plat : ia
couleur de la tête, du cou, de tout le dos &• du delîus des
ailes, eft d’un cendré tirant fur le brun ; le bec eft très-gros,
quoique le crochet en loit allez petit ; la bafe du bec eft jaune,
& le relie jufqu’au crochet eft de couleur cendrée; la pupille
des yeux eft très-noire, l’iris brune, la poitrine entière, la partie
fopérieure du deflous des ailes, le ventre, le croupion & les
cuiflès font d’un orangé prefque rouge: H y a cependant au-deflûs
de la poitrine fous le menton, une tache longue de couleur
cendrée, & quelques petites taches de cette même couleur for
la poitrine : la queue elt rayée de bandes en demi-cercle, alternativement
brunes & cendrées; les jambes & les pieds font jaunes,
& les ongles noirs. Dans le mâle toutes les parties rouges font plus
rouges, & toutes les parties cendrées font plus brunes; le bec
eft plus bleu, & les pieds font plus jaunes. Ces faucons, ajoute
Aldrovande, avoient été envoyés des Indes orientales au grand duc
Ferdinand, qui les fit deffiner vivans (e). Nous devons oblèrver
ici que Tardif ( f ) , Albert & Crefcent ( g ) . ont parlé du
faucon rouge, comme d’une efpèce ou d’une variété qu’on
connoiifoit en Europe, & qui fe trouve dans les pays de plaines
& de marécages ; mais ce faucon rouge n’eft pas aiïèz bien
décrit, pour qu’on puiiîè dire fi c’eft le même que le faucon
(d ) F a lco rubeus in d ien s. Aldrov. A v i. pag. 49 4 ; fig . pages 405 & 496.
( e ) Rouge faucon eft iouvent trouvé ¿s lieux pleins & en marais: il eft hardi;mais
difficile à gouverner. F auconnerie d e T a r d if, première partie, chapitre III.
( f ) Albert, verfo 2 3 , cap. XII.
( g ) P e tr. C refcen tiu s, lib. X , cap. IV.
rouge des Indes, qui pourrait bien voyager & venir en Europe
comme le faucon palfager. .
IV .
L ’o iS E A U indiqué par WilJuighby ( h ) , fous la dénomination
de falco indicus cirratus, qui eft plus gros que le faucon,
& prefque égal à l’autour, qui a fur la tête une huppe dont
l’extrémité fe divilè en deux parties qui pendent for le cou. Cet
oifeau eft noir for toutes les parties fopérieures de la tête & du
corps; mais for la poitrine & le ventre, fon plumage eft traverfé
de lignes noires & blanches alternativement : les plumes de
la queue font aulîi rayées de lignes alternativement noires &
cendrées; les pieds font couverts de plumes jufqu’à l’origine des
doigts ; l’iris des yeux, la peau qui couvre la bafe du bec, &
les pieds font jaunes ; le bec eft d’un bleu noirâtre, & les ongles
font d’un beau noir.
Au relie, il paraît par le témoignage des Voyageurs, que le
genre des faucons eft l’un des plus univerfeUement répandus ;
nous avons dit qu’on en trouve par-tout en Europe, du Nord
au midi, qu’on en prend en quantité dans les îles de la médi-
terranée , qu’ils font communs fur la côte de Barbarie. M.
Shaw ( i) , dont j’ai trouvé les relations prelque toujours.fidèîes,
dit qu’au royaume de Tunis, il y a des faucons & des éperviers
en allez grande abondance, & que la chalïè à l’oifoau eft un
des plus grands plaifirs des Arabes & des gens un peu au-delîus du
commun : on les trouve encore plus fréquemment au Mogol (k)
(h) Willuighby, O m ith o l pag. 48.
. ( i) Voyage de M. Shaw, tom e 1, p a g e 3 8 p .
{ k) On le feit du faucon, au Mogol, pour la chaffe du daim & des gazelles. . Voyage
d e Jea n O vin g tà n , tome 1, p a g e 2 7 p .