<Mus de la queue font d’un Brun foncé, avec des raies tranl-
verfales d’un brun plus léger; la partie inférieure de la gorge; la
poitrine, le ventre, les côtés, les jambes, la couverture du
dêflôusde fa queue & les petites couvertures du deffous des
ailes font Blanches , avec des raies tranfverfales Brunes; les.grandes
font d’un cendré oBfcur, avec des taches Blanches fur les deiix
Bords; la première des grandes plumes de faite eft toute Brune,
fans tache ni Bordure Blanche, & il n’y a rien de femBlaBIé aux
autres plumes de l’aile, comme on peut aUffi le remarquer dans les
autres chouettes; les plumes de la queue font au nombre de douze,
d’une couleur cendrée en deffous, auri Brun oBfcur en deflus,
avec dcsiraiestranfveriklës étroites & Blanches; les jamBes & les
pieds font couverts de plumes fines, douces & Blanches comme
celles du ventre, travetfées de lignes Brunes plus étroites & plus
courtes; les ongles font crochus, aigus & J’,m Brun foncé. '
Un autre individu de la même efpèce étôit un peu plus gros ;
& avoit les couleurs plus claires, ce qui fait préfumer que celui
qu’on vient de décrire eft le mâle ; & ce fecond-ci lâ femelle ;
tous deux ont été apportés de la Baie de Hudfon en Angleterre
; par M. Ligth, à M. Edwards.
I I I .
L E H A R F A N G.
L ’ o i s e a u (planche 4 5 8 ) .qui fe trouve dans les terres fep-
tentrionaies des deux continens, que nous appellerons Harfang,
du nom harfaong ( d | , qu’il porte en Suède, & qui par là
(d ) S trix capite la v i, corpore albido. Harfaong. Linn. Faun. Suec. n.° 5 4 . . . .NytSea.
Strix capite ioeri , corpore a lbido, maculis lunatis diflantibus fo fçis. Idem.’ Syft. nat. edit. x . . .
Noéhia fcandiana maxima ex aïbo & cïnereo variegata. Rudbeck cité par Linnæus. Ibid., 2
grandeur eft à l’égard des chouettes, ce que le grand duc eft
à l’égard des hiBoux; car ce harfang n’a point d’aigrettes for la
tête, & il eft encore plus grand & plus gros que le grand duc;
comme la plupart des oifeaux du Nord, il eft prefque par-tout
d’un très-Beau Blanc, mais nous ne pouvons rien faire de mieux
ici, que de traduire de l’Anglois la Bonne defcription que M.
Edwards nous a donnée de cet oifeau rare, & que nous n’avons
pu nous procurer : « la grande chouette Blanche, dit cet Auteur,
eft de la première grandeur dans le genre des oifeaux de
proie noâurnes, & c’eft en même-temps i’efpèce la plus Belle
à caufo de fon plumage qui eft Blanc Comme neige ; là
tête n’eft pas fi groflè, à proportion, que celle des autres
chouettes; lès ailes, ïoriqu’elfes font pliées, ont foize pouces
( Anglois ) , depuis l’épaule jufqu’à l’extrémité de la plus
longue plume, ce qy‘ Peu£ fa<re |nger & grandeur: on
dit que c’eft un oifeau diurne, & qui! prend en plein jour
les perdrix Blanches dans les terres de la Baie de Hudfon (e ),
où il demeure pendant toute l’année; fon Bec eft crochu
comme celui d’un épervier, n’ayant point d’angles fur lés
côtés ; il eft noir & percé de larges ouvertures ou narines,
il eft de plus prefqu’entièrement couvert de plumes roides,
femBlables à des poils plantés dans la Bafe du bec, & fe
retournant en dehors ; la pupille des yeux eft environnée d’une
iris Brillante & jaune, la tête aufli-bien que le corps, les ailes
& la queue font d’un Blanc pur ; le delfos delà tête eft feulement
marqué de petites taches Brunes, la partie fupérieure
du dos eft rayée tranfverfalement de quelques lignes Brunes,
(e) Nota. Que ces perdrix blanches des terres du nord (fe F Amérique ne font pas des
Tome I. I i i i