OISEAUX ETRANGERS
Qui ont rapport au A i I L A N , aux B U S ES.
& S o u B U S E S .
I.
L ’o i s e a u appelé par Cateiby ( a) , { 'Épervier à queue
d'hirondelle; & par M. Briifon , le Milan de la Caroline.
Cet oiièau, dit Cateiby, pèie quatorze onces : il a le Bec noir
& crochu ; mais il n’a point de crochets aux côtés de la
mandibule fupérieure comme les autres épervieiv: il a, les
yeux fort grands & noirs, & l’iris rouge; la tête, le cou,
la poitrine & Je ventre font Blancs, le Wit de l’aile & le
dos d’un pourpre foncé, mais plus Brunâtre vers le Bas, avec
une teinture de vert ; les ailes font longues à proportion du
corps, & ont quatre pieds lorfqu elles font déployées ; la
queue eil d’un pourpre foncé, mêlé de vert & très-fourchue ;
la plus longue plume des côtés ayant huit pouces de long
de plus que la plus courte du milieu : ces oifeaux volent longtemps
, comme les hirondelles , & prennent en volant les
efearbots, les mouches & autres infeéles for les arbres & for
les huilions : on dit qu’ils font leur proie de lézards & de
forpens, ce qui fait que quelques-uns les ont appelés épervier s
à ferpens. Je crois, ajoute M. Cateiby , que ce font des
oifeaux de pailàge (en Caroline), n’en ayant jamais vu aucuns
pendant I hiver ».
Nous remarquerons, au fojet de ce que dit ici cet Auteur,
( a) H i il nat. de la Caroline, tome I , page ¿j. , planche i y , avec une bonne figure
que foilèati dotit il eil qüeftiori h’eil point lin épervier, nefl
ayant ni là forme; ni les moeurs; il approche Beaucoup plus,
par les deux caraélères, de l’eipèce du milan; & fi on né
veut pas le regarder comme Une variété de i’efpècedu milan
d’Europe, on peut au moins affiner que c’eil le gertre dont il
approche le plus, & que foii eipèce eil infiniment plus voifine
de celle du milan que de celle de l’épewier,
I L
L ’oiSEAÜ appelé Caracara, par les Indiens du Breül, &
dont Marcgrave a donné la figure & une niiez courte indication
(b ), puifqu’il fe contente de dire que le caracara du Brefd,
nommé gavion par les Portugais, eil Une eipecë depervier ou de
petit aigle (nifus ijfoha grandeur d’un milan; qu’il a la qUeue
longue de-neuf pouces, les ailes de quatorze, qui ne s’étendent
pas, lorfqu’elles font pliées jufqtia l’extrémité de la queue; le
plumage roux & taché de points Blancs & jaunes ; la queue
variée de Blanc & de Brun; la tête comme celle dun épervier;
le Bec hoir, crochu & médiocrement grand; les piéds jaunes,
les ferres femBIables à celles des éperviers, avec dès ongles fémi-
lunaires, longs, noirs & très-aigus, & les yeux d’un BeaU jaune;
il ajoute que cet oifeaü eil le grand ennemi des poules, & qu’il
varie dans fon efpèce, en ayant vu d’autres dont la poitrine St
le ventre étoient Blancs,
I I I ,
L’oiSÉAU des terres de la Baie de Hudfoa, âuquel M,
Edwards a donné le nom de bufe cendrée (c), & quil décrit
(b ) Marcgrave, H ifl. nat. Brafil. pagi 2 1 1;
(c) The ash cohured B u sa rd . Edwards, H iß . o f B ttd ii toine I I , page 5 3 , P^* t i l i ;
àvec une figuré bien coloriée#