longue, au lieu que c’eft la fécondé dans les premiers. On peut
ajouter que le gerfaut diffère fpécifiquement de l’autour par le
Lee & les pieds qu’il a bleuâtres, & par fon plumage qui eft
brun fur toutes les parties fupérieures du corps, blanc taché de
brun fur toutes les parties inférieures, avec la queue grife, traverfée
de lignes brunes ( planche 210.) Cet oifeau fe trouve affez
communément en Iflande, & il paroît qu’il y a variété dans
fefpèce ; car il nous a été envoyé de Norvège, un gerfaut qui
fe trouve également dans les pays les plus feptentrionaux (planche
4.62), qui diffère un peu de l’autre par les nuances & par la
diftribution des couleurs, & qui eft plus eftimé des Fauconniers
que celui d’Iflande, parce qu’ils lui trouvent plus de courage,
plus d’aéfivité & plus de docilité ; & indépendamment de cette
première variété, qui paroît être variété de fefpèce, il y en a
une féconde qu’on pourrait attribuer au climat, fi tous n etoient
pas également des pays froids ; cette féconde variété eft le gerfaut
blanc (planche 44.6), qui difïerc beaucoup des deux premiers,
& nous préfumons que dans ceux de Norvège, auffi-bien que
dans ceux d’Mande, il s’en trouve de blancs; en forte qu’il eft
probable que c’eft une fécondé variété commune aux deux premières
, & qu’il exifte en effet dans fefpèce du gerfaut trois
races confiantes & diftinétes, dont la première eft le gerfaut
d’Mande, la fécondé le gerfaut de Norvège, & ta troifîème le
gerfaut blanc ; car d’habiles Fauconniers nous- ont aflûré que
ces derniers étoient blancs dès la première année, & confervoient
leur blancheur dans les années fuivantes, en forte qu’on ne peut
attribuer cette couleur à la vieilleflé de l’animal ou au climat
plus froid, les bruns fe trouvant également dans le même climat.
Ces oifeaux font naturels aux pays froids du nord de l’Europe