I l i l
femelle (n ) , & qu’ils lui avaient trouvé Jeux pieds neuf pouces,
aepuis l’extrémité du bec jufqu’à ceile de la queüe ; & fèpt pieds
& demi de vol ou d’envergure, tandis qüe les'autres NatüraEftes,
ne donnent au balbuzard que deux pieds de longueur de corps
jufqu’au bout de la queue, & cinq pieds & demi de vol; cette
grande différence pourrait faire croire que ce n’eft pas le balbuzard,
mais un oifeau plus grand que M.rs de l’Académie ont décrit :
néanmoins, après avoir comparé leur defcription avec la nôtre,,
on ne peut guère en douter: car de tous les oifèaüx de ce genre,
le balbuzard eft le lèul qui puifîê être mis avec les aigles : le feül
| qui ait le bas des jambes & les pieds bleus, le bec tout noir, les
jambes longues & les pieds petits à proportion du corps ; je penfe
donc, avecM." de l’Académie, que leur oifeau eft le vrai halioetus
d’Ariftote, c’eft-à-dire notre balbuzard, & que c’étoit une des plus
grandes femelles de cette eipèce qu’ils ont décrite & diftequée.
Les parties intérieures du balbuzard, différent peu de celles
des aigles. M ." de l’Académie n’ont remarqué des différences
confidérables que dans le foie qui eft bien plus petit dans le
balbuzard ; dans les deux coecum de la femelle qui font auffi
moins grands ; dans la pofition de la rate qui eft immédiatement
adhérente au côté droit de l’eftomac dans l’aigle; au lieu que
dans le balbuzard, elle étoit iïtuée fous le lobe droit du foie; dans
la grandeur des reins, le balbuzard les ayant à peu près comme les
| autres oifèaux, qui les ont ordinairement fort grands à proportion
des autres animaux, & l’aigle les ayant au contraire plus petits.
(n). Mémoires pour fervir à i’Hiftoire des animaux, partie I I , article de /'Aigle.