OISEAUX ETRANGERS
Qui ont rapport .au Gerfaut & aux Faucons.
■
JL E Faucon d’Iflande, que noua avons dit être une variété
dans l’efpcce de notre faucon commun, & qui n’en diffère en
effet, qu’en ce qu’if eit un peu plus grand & pfus fort. H i Le faucon noir (planche 469)> qui fe prend au paffage à
Malte, en France, en Allemagne, dont nous avons parlé, &
que M.'s Frifch (a) & Edwards (h) ont indiqué & décrit,
qui nous paroft être d’une efpèce étrangère & différente de
celle de notre faucon commun ; j’obferverai que la defcription
qu’en donne M. Edwards eft exaéte, mais que M. Frifch n’eft
pas fondé à prononcer, que ce faucon doit être fans doute ïe
pfus fort des oïfeaux de proie de fa grandeur, parce que près
de l’extrémité du Bec fupërieur, il y a une elpèce de dent triangulaire
ou de pointe tranchante, & que les jamhes font garnies
de plus grands doigts & ongles qu’aux autres faucons ; car en
comparant les doigts & les ongles de ce faucon noir, que nous
avons en nature, avec ceux de notre faucon, nous n’avons pas
trouvé qu’il y eût de différence, ni pour la grandeur, ni pour
la force de ces parues ; & en Comparant de même le bec de ce
faucon noir avec le bec de nos faucons, nous avons trouvé que
dans la plupart de ceux-ci, il y avoit une pareille dent triangulaire,
vers l’extrémité de la mandibule fupérieure; en forte qu’il
(a ) Friich, tome I , planche l x x x i i i .
(h) Edwards, tome I , page 4 , planche IV'.
ne différé point à ces deux égards du faucon commun, comme
M. Frifch femble l’infinuer ; au refte le faucon tacheté dont
M. Edwards donne la defcription & la figure (c), & qu’il dit
être du même climat que ïe faucon noir, c’eft-à-dire, des terres
de ïa baie de Hudfon , ne nous paroît être en effet que le faucort-
Jors ou jeune de cette même efpèce, & par conféquent ce n’eft
qu’une variété produite dans les couleurs par la différence de
ï’âge, & non pas une variété réelle ou variété de race dans
cette efpèce. On nous a afîuré que ïa plupart de ces faucons
noirs arrivent du côté du midi; cependant nous en avons vu
un qui avoit été pris fur les côtes de l’Amérique feptentrionaïe,
près du banc de Terre-neuve ; & comme M. Edwards dit qu’il
iè trouve auffi dans les terres voifines de la baie de Hudfon, oh
peut croire que l’eipèce eft fort répandue, & qu’elle fréquente
également les climats chauds, tempérés ou froids.
Nous obfèrverons que cet oifeau que nous avons eu en nature,
avoit les pieds d’un bleu bien décidé , & que ceux que l’on trouvé
repréfentés dans les planches enluminées de M.rs Edwards &
Frifch avoient les pieds jaunes; cependant il n’efl: pas douteux
que ce ne foient les mêmes oifeaux : nous avons déjà reconnu
en examinant les balbuiàrds, qu’il y en avoit à pieds bleus , &
d’autres à pieds jaunes ; ce caraétère eft donc beaucoup moins
fixé qu’on ne l’imaginoït î il en eft de la couleur des pieds à
peu près comme de celle dit plumage; elle varie fou vent avec
l’âge ou par d’autres circonftances.
I I I.
L’o i s e a u qu’on peut appeler ïe faucon rouge des Indes
(c) Edwards, tome I , page g , planche ///. .
Tome /,