trous de murailles, ou fur des folives fous les toits, & auffi
dans des creux d’arbres ; elle n’y met ni herbes ni racines , ni
feuilles pour les recevoir; elle pond de très-bonne heure au
printemps, c’eft-à-dire, dès la fin de mars ou le commencement
d’avril ; elle fait ordinairement cinq oeufs & quelquefois fix &
même fept, d’une forme alongée, & de couleur blanchâtre ;
die nourrit lès petits d’infefles & de morceaux de chair de
fouris; ils font tout blancs dans le premier â g e , & ne font
pas mauvais à manger au bout de trois femaines, car ils font
gras & bien nourris ; les pères & mères purgent les églifes de
fouris ; ils boivent auifi allez fouvent, ou plutôt mangent l’huile
des lampes, fur-tout fi elle vient à le figer; ils avalent les
fouris & les mulots, les petits oifeaux tout entiers, & en rendent
par le bec les o s, les plumes & les peaux roulées ; leurs
excrémens font blancs & liquides comme ceux de tous les autres
oifeaux de proie; dans la belle làifon, la plupart de ces oifeaux
vont le foir dans les bois voilins, mais ils reviennent tous les
matins à leur retraite ordinaire, où ils dorment & ronflent juf-
qu’aux heures du foir; & quand la nuit arrive, ils fe laiflènt
tomber de leur trou, & volent en culbutant prefque jufqu’â
terre : lorfque le froid eft rigoureux , on les trouve quelquefois
dnq ou fix dans le même trou, ou cachées dans les fourrages,
elles y cherchent l’abri , l’air tempéré & la nourriture, les louris
font en effet alors en plus grand nombre dans les granges que
dans tout autre temps : en automne., elles vont fouvent vifiter
pendant la nuit les lieux où l’on a tendu des rejettoires & des
lacets pour prendre des bécaffes & des grives ( d.), elles ment
(d ) R ejettoire, baguette de bois vert courbée, au bout de laquelle on attache un lacet,
& qui par ibn reflbrt en ferre le noeud coulant & enlève foifeau.