» les côtés fous les ailes font auflî rayés de même, mais par
» des lignes plus étroites & plus claires ; les grandes plumes j
» des ailes font tachées de brun fur les bords extérieurs -, il y
» a aulii des taches brunes for les couvertures des ailes, mais
» leurs couvertures en deiîbus font purement blanches, le bas
» du dos & le croupion font blancs & fans taches: les jambes
» & les pieds font couverts de plumes blanches, les ongles
» font longs, forts, d’une couleur noire & très-aigus: j’ai eu
» un autre individu de cette efpèce, ajoute M. Edwards, qui
» ne diiféroit de celui-ci qu’en ce qu’il avoit des taches plus
fréquentes & d’une couleur plus foncée » ( f ). Cet oifeau qui
eli commun dans. les terres de la baie de Hudfon, eft appar
remment confiné dans les pays du Nord, car il eft très-rare en
Penfilvanie, dans le nouveau continent, & en Europe , on ne
le trouve plus en-deçà de la Suède &. A, payS Je Dantzick;
il eft preique blanc & fans taches dans les montagnes de Lap-
ponie. M. Klein dit que cet oifeau qu’on appelle hûrfang en
Suède, fo nomme weijfebunte fchliôlete - eule en Allemagne;
qu’il a eit à Dantzick le mâle & la femelle, vivans ; pendant
plufieurs mois (g), en 1747- M. EUis rapporte que le grand
hibou blanc fans oreilles (c’eft-à-dire, cette grande chouette
blanche), abonde auflî-bien que le hibou couronné (c’eft-à-
I ( f ) Edwards, H if. of B ia is , tom. I I , ¡m». r f l , f/M b - l * i , avec m e trame
figure coloriée.
(g ) s— U lula ,/iiba macuHs terrà coloris. Hûrfang, Suec. Weilfebunte Schliélete-eule.
Ejufmodi avem anno iy q y , $ ja n . infarélam inter curiofa focieta tis Gûar repofui. Pondus
aquabat pofleà marem & faminam vivos obtinui, p o jl menfes Jèxfam inâ mdrtuâ, màrem
Oberiate donavi. Eadem apud Edwardum, tom. I I , pag. 6 1 . A b unco roprì a d ■exitum
eau da / y ç ulna dant a lis expanps z roprum & ungues nigri ; g en a , a ia infem a,
uropygitan pedes pilqfa laâea ; truncus fuperne fuper albo ex cinereo mamoratus. Klein,
A v i. pag. 54.
dire, le grand duc) , dans les terres qui avoifinent la baie de
Hudfon : il eft, dit cet Auteur, d’un blanc éblouiflànt, & l’on
a peine à le diftinguer de la neige ; il y paraît pendant toute
l’année, il vole fouvent en plein jour, & donné la chaflè aux
perdrix blanches (h J : on voit par tous ces témoignages, que
le harfang, qui eft fans comparaifon la plus grande de toutes
les chouettes, fe trouve aifez communément dans les terres fep-
tentrionales des deux continens ( i ) ; mais qu’apparemment cet
oifeau craint le chaud, puifqu’on ne le trouve dans aucun pays
du Midi.
' O1) Voyage de la baie de Hudlon, tome 1 , pages & . 5 6 . Nota. J’ai déjà averti
que ces perdrix étoient des gelinottes.
( i) Nota. On le trouve, comme o n y A i, ep Lapponie, en Suède 8c dans le nord de
l’Allemagne; on le trouve à la baie dé^Hudibn & en Penfilvanie; on le trouve auflî
en Iflande, car Anderfbn l’a fait-deffiner & graver. Voyez la Description de t Ifla n d e, par
Anderfon, tome I , page 8 5 , r hnche 1 ! & quoique Horrobous, qui a fait la critique de
l’ouvrage d’Anderiôn, allure qu’il n’y a aucun hibou ni chouette en Iflande, ce fait négatif
’ & général ne doit pas être admis fur la parole d’un feul garant, dont il paraît que le but
principal étoit de contredire Anderfbn.
I V.
L e CH A T -H U A N T de Cayenne.
L ’o i s e a u .que nous avons cru devoir appeler le Chat-huant
de Cayenne ( planche ), qui n’a été indiqué par aucun
Naturalifte; il eft en effet de la grandeur.du chat-huant, dont
cependant il diffère par la couleur des yeux qu’il a jaunes, en
forte qu’on pourrait peut-être le rapporter également à l’elpèce
de l’effraie ; mais dans le vrai, il ne reflèmble ni à l’un ni à
l’autre, & nous paraît être un oifeau différent de tous ceux
que nous avons indiqués : il eft particulièrement remarquable