n r. t a B o n d r ê P.:
en différens temps, en Bourgogne, il ne s’eft pas trouvé
une feule bondrée ; & je ne fais de quelle province eft
venue celle que nous avons au cabinet du Roi. M. Saleme
dit que dans le pays d’Orléans, c’elt la bufe ordinaire qu’on
appelle bondrée ; mais cela n’empêche pas que ce ne foient
deux oilèaux différens.
La bondrée le tient ordinairement fur les arbres eil plainé,
pour épier fa proie. Elle prend les mulots, les grenouilles ,
les lézards, les chenilles & les autres infeéles. Elle ne vole
guère que d’arbre en arbre & de buiflons en buiflons,
toujours bas fans s’élever comme le milan, auquel du relie
elle reflèmble alfez par le naturel, mais dont on pourra
toujours la dillinguer de loin & de près, tant par fnn vol
que par là queue, qui n'elt pas tourchue comme celle du
milan. On tend des pièges à la bondrée, parce qu’en hiver
die eft très-graflè & alfez bonne à manger.
'lome I ,