la bufe, la bondrée, & c .. . . le cou gros & court ; au lieu que
les milans Font beaucoup plus long, & on di flingue aifément
lebufkrd de la bufe, i.° par les lieux qu’il habite; 2 ° par le
vol qu’il a plus rapide & plus ferme; 3.0 parce qu’il ne fè
perche pas fur de grands arbres, & que communément il fè
tient à terre ou dans des buiiîons ; 4.0 on le reconnoît à la
longueur de fes jambes qui, comme celles de l’oifèau fàint-
martin 43c de la foubufè, font à proportion plus hautes & plus
menues que celles des autres oifeaux de rapine.
Le bufard chafîè de préférence les poules d’eau, les plongeons
, les canards & les autres ^oiféaux d’eau ; il prend les
poifïons vivans & les eqlève^^us les ferres : au défaut de gibier
ou de poifïon, il j^rfourrit de reptiles , de crapauds, de grenouilles
&cFmfecles aquatiques : quoiqu’il foit plus petit que la
bufe, il lui faut une plus ample pâture, & c’eft vraifèmblabïement W
parce qu’il efl plus vif, & qu’il fe donne plus de mouvement,
qu’il a plus d’appétit ; il efl aufli bien plus vaillant. Belôn afîure
en avoir vu qu’on avoit élevés à chafïèr & prendre des lapins,
des perdrix & des cailles ; il vole plus pefamment que le milan;
& lorfqu’on veut le faire chaffer par des faucons, il ne s’élève
pas comme celui-ci, mais fuit horizontalement ; un feül faucon p
ne fuffit pas pour le prendre, il fauroit s’en débarrafîèr &
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même l’abattre; il defeend au duc comme le milan, mais il fe
défend mieux, & il a plus de force & de courage; en forte m
qu’au lieu d’un feul faucon, il en faut lâcher deux ou trois jp
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pour en venir à bout. Les hobreaux & les creiïèrelles le redoutent,
évitent fa rencontre, & même fuient ïorfqu’il les approche.