a-fait la même réduction fans l’indiquer; mais il me paraît que
fon traduéleur, Théodore Gaza, l’avoit fonti, car, il n’a pas
traduit le mot par aquila nigra, mais par aquila, nigricans,
pulla fu hia , ce qui comprend les deux variétés de
cette efoèce qui toutes deux font noirâtres, mais dont l’une eft
mêlée de plus de jaune que l’autre. Ariftote, dont j’admire
fouvent l’exaditude, donne les noms & les furnoms des chofos
qu’il indique. Le furnom de cette efpèce d’oifeau, dit-il, eft
A’fwç a»5»4i»»s: l'aigle aux lièvres; & en effet, quoique les autres
aigles prennent auffi des lièvres, celui-ci en prend plus qu’aucun
autre; c’eft fa chaffe habituelle, & la proie qu’il recherche de
préférence: les Latins, avant Pline, ont appelé cet aigle Valeria,
quafi valens viribus ( e ) , à caufe de là force qui paraît
être plus grande que celle des autres aigles relativement à leur
grandeur.
L’efpèce de l’aigle commun eft plus nombreufo & plus répandue
que celle du grand aigle: celui-ci ne fe trouve que
dans les pays chauds & tempérés de l’ancien continent : l’aigle
commun au contraire, préfère les pays froids, & fe trouve
également dans les deux contmens. On le voit en France (f),
en Savoie, en Suiffe (g ), en Allemagne (h ), en Pologne (i)
(e) Meloenaetos a grecis d iâ a , eademque Valeria, Plin. ¡Hiß- nat. lib. X , cap. i i i .
( f ) Dans les.montagnes de Bugey., du Dauphiné & de l’A u v e r g n e ; » ^ les notes
à-dejfus.
( è ) A quila alpina fa xa tilis. Gazoph. Rup. Beßer. tab. x v i .
(h ) Aquila-n'tgra melanaetos, aquila p u lla , fu lv a , valeria, leporana. C o litfilva s
è r montes. Hieme apud nos (in S tleftâ ) maxime apparet. Schwenckfeld, A v i. fil. page 2 1 8
&. 2 1 p . — -V o y e z auffi Klein, Ordo A v i. pag. 4 2 .
r ' ( i ) Rzaczynski, A ü il. H iß . nài. P o l. pag. 4 2 .