il détruit quantité de mulots ; que dans le mqfc d'avril on l’entend
crier jour & nuit gout, mais d’un ton aflèz doux, & que
quand il doit pleuvoir, elle change de a i & femble dire goyon ;
■quelle ne fait point de nid, ne pond que trois oeufs tout blancs,
parfaitement ronds, & gros comme ceux d’un pigeon ramier ;
il dit auffi quelle loge dans des arbres creux, & qu’Olina fe
trompe lourdement quand il avance qu’elle couve les deux derniers
mois de l’hiver : cependant ce dernier fait n’eft pas éloigné
du vrai ; non - feulement cette chouette, mais même toutes les
autres pondent au commencement de mars , & couvent par
conféquent dans ce même temps ; & à l’égard de la demeure
habituelle de la chouette ou grande chevêche dont il eft ici
queftion , nous avons obfervé qu’elle ne la prend pas dans
des arbres çreux, comme l’alTure M. Salerne, mais dans des
trous de rochers & dans les carrières, habitude qui lui eft
commune avec la petite chevêche dont nous allons parler dans
l’article fuivant ; elle eft auffi confidérablement plus petite que la
hulotte, & même plus petite que fe chat-huant, n’ayant guère
que onze pouces de longueur depuis fe bout du bec jufqu’aux
II paroît que cette grande chevêche qui eft aflèz commune
en Europe, fur-tout dans les pays de montagnes, fe retrouve
en Amérique dans celles du Chily, & que l’efpèce indiquée
par 1e P. Feuillée fous fe nom de chevêche-lapin ( c j , & à
laquelle il a donné ce fumom de lapin| parce qu’il l’a trouvée
dans un trou fait dans la terre, que cette elpèce, dis-je, n’eft
(c) Elpèce de chèvêche-Iapin ou ulula cunicularla, Feuillée, journal des Observations
phyfiques, page 5 6 2 . — L a chouette de Coquimbo. Briffon, Omithol. tome I, page 525»
où l’on peut en voir la delcription auffi-bien que dans l’ouvrage du P. Feuillée.