J E A N - L E - B L A N C
J ’AI eu cet oiièau vivant ( planche 4 13 ) , & je l’ai fait
nourrir pendant quelque temps. II avoit été pris jeune au mois
daoût 1768, & il paroiiloit au mois de janvier 1769, avoir
acquis, toutes fes dimenlions : là longueur depuis le tout du
tec jufquà l’extrémité de la queue étoit de deux pieds, &
jufqu’au tout des ongles d’un pied huit pouces; le te c , depuis
le crochet jufqu’au coin de l'ouverture, avoit dix-fept lignes de
longueur ; la queue étoit longue de dix pouces ; il avoit cinq pieds
un pouce de vol ou d’envergure; fes ailes loriqu’elles étoient
pliées , s’étendoient un peu au-delà de l’extrémité de la queue :
la tete, le deifus du cou, le dos & le croupion étoient d’un
brun-cendré. Toutes les plumes qui recouvrent ces parties étoient
néanmoins blanches à leur origine, mais brunes dans tout le refle
de leur étendue ; en forte que le brun reoouvroit le blanc, de
maniéré qu’on ne i’apercevoit qu’en relevant les plumes : la gorge,.
la poitrine , le ventre & les côtés étoient blancs, variés de taches
(a ) Jean-îe-BIancûu premier olfeau Saint-Martin. Belon; H ijl. n a t/d es ü tf. pag, 10 3 ,
% . pag. 1 0 4 .— - L e jean-le-blanc. Briiîbn, Om thol. tom. I , pag. 4 4 3 . — Queiques-ims
ont nommé le jean-le-blanc, Chevalier blanche-queue, peut-être parce qu’il eft un peu haut
rn0nt^ /ur ^ iambes* Ornithol. de S a len ie, page 2 4 . L e mâle eft plus léger & plus
blanc que la fertiêlle, iùr-tcfut au croupion ; la quèüe eft fort longue, & fes jambes font
fines & <1 un jaune agréable. Id em , ibidem , & c. . Nota. Belon & quelques autres
Naturaliftes après lui ont cru que cet oiièau étoit le pygàrgue ; mais ils fe font trompés ,
comme on peut sen afiurer, en comparant ce que nous avons dit du pygargue avec ce que
nous difons du jean-le-blanc*
Tome /. Bb