2 eft d’un gris cendré.' On trouve une ample défcription de
cet oifeau dans l’ouvrage de M. Brifion & dans celui d’Albin:
ce dernier auteur, après avoir décrit les parties extérieures de
la bondrée, dit quelle a les'boyaux plus courts que la bùfe;
& il. ajoute qu’on a trouvé dans l’eftomac d’une bondrée,
plulieurs chenilles vertes, comme auffi plufieurs chenilles communes
& autres inlèéles.
: Ces oilèaux, ainfî que les bufss, compofent leur nid avec
des bûchettes, & le tapiiTent de laine à l’intérieur, fur laquelle
ils dépolènt leurs oeufs, qui font d’une couleur cendrée &
marquetée de petites taches brunes. Quelquefois ils occupent
des nids étrangers ; on en a trouvé dans un vieux nid de milan.
Ils nourrilfent leurs petits de chryfalides, & particulièrement
de celles des guêpes. On a trouvé des têtes & des morceaux
de guêpes dans un nid où 2 y avoit deux petites bondrées :
elles font, dans ce premier âge, couvertes d’un duvet blanc,
tacheté de noir ; elles ont alors les pieds d’un jaune pâle, &
la peau qui eft fur la bafe du bec, blanche. On a auffi trouvé
dans l’eftomac de ces oifeau*, qui eil fort large, des grenouilles
& des lézards entiers. La femelle eft dans cette efpèce, comme
dans toutes celles des grands oilèaux de proie, plus groflè que
le mâle : & tous deux piettent & courent, fans s’aider de leurs
ailes, auffi vite que nos coqs de baflè-cours.
Quoique Belon dife qu’2 n’y a petit berger, dans la
Limagne d’Auvergne, qui ne fâche connoître la bondrée, &
la prendre par engin avec des grenouilles, quelquefois auffi
aux gluaux, & fouvent au lacet, 2 eft cependant très-vrai
quelle eft aujourd’hui beaucoup plus rare en France que la
bufe commune. Dans plus de vingt bulès ,qu’on m’a apportées
La JbMhr.