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HISTOIRE NATURELLE.
L
D iscour s furia nature des Oifeeaux.
Æ mot Nature a dans notre langue & dans la plupart des
autres idiomes anciens & modernes, deux acceptions très-différentes
: l’une fuppolè un fens aétif & générai ; lorfqu’on nomme
la Nature purement & Cmplement, on en fait une eipèce d’être
idéal, auquel on a coutume de rapporter, comme caufe, tous les
effets conftans, tous les phénomènes de l’Univers : l’autre acception
ne prélènte qu’un ièns pàffif & particulier, en forte que iorfqu’on
parie de la nature de l’homme, de celle des animaux, de celle
des oifeaux, ce mot fignifie, ou plutôt indique & comprend
dans fa lignification la quantité totale, la fomme dès qualités dont
la Nature, prife dans la première acception, a doué l’homme,
les animaux, les oifeaux, &c. Ainfila Nature aélive, en produifant
les êtres, leur imprime un caraélère particulier qui fait leur nature
propre & paffive, de laquelle dérive ce qu’on appelle leur naturel,
leur injlinâl & toutes leurs autres habitudes & facultés naturelles.
Nous avons déjà traité de la nature de l’homme (a) & de celle
des animaux quadrupèdes (b), la nature des oifeaux demande des
(a ) Hiftoire naturelle, générale & particulière, tome I I , page 4.30 & fuivantes.
( b ) Idem, tome I V , page 1 & fuivantes.
Tome I. A