Bank of Africa et la National Bank de la République
Sud-Africaine.
La banque du Natal, établie en 1854, est au capital
de £ 878.110, sur lesquelles £284.237 ont été payées.
Le fonds de réserve atteint £ 650.000. Les bureaux
de Londres sont situés 156, Leadenhall Street.
COMMERCE FRANÇAIS
Il est difficile de se rendre compte d’une façon
exacte de l ’importance du commerce français dans 1a.
colonie du Natal ; mais cependant on peut présumer
qu’il n ’a pas l ’importance qu’il devrait avoir. De nombreux
articles entrant dans le pays, introduits par
navires anglais, ayant été embarqués à Londres,
sont taxés comme d’origine anglaise bien qu’ils soient
de fabrication française. Le montant total de l'importation
française venue par navires étrangers au Natal
a été de £ 18.533 en 1896; la plupart de ces marchandises
étaient en transit pour le Transvaal. Il est donc
pour ainsi dire impossible d’évaluer l ’importance de
l ’importation d’articles français pour le commerce local
du Natal.
Le consul de-France estime que nos rapports commerciaux
avec le Natal se chiffrent environ à £ 30.000
par an. De même pour l’exportation des produits du
pays, on ne peut pas connaître exactement la part
prise par la France;, la totalité des laines exportées
arrivant à Londres où se tient le principal marché des
laines et où la France fait constamment de gros achats.
Il n est pas exagéré de dire que la moitié des laines
exportées de la colonie du Gap et du Natal est achetée
par la fabrication française.
Comme dans tous les pays, les articles français qui
tiennent la tête dans l’importation sont les cognacs,
vins, champagne et les produits alimentaires. Tous ces
produits ont une renommée universelle et sont demandés
dans le monde entier. Mais ce n ’est pas une
raison, parce que ces produits sont imposés sur les
marchés, pour que le commerce français ne recherche
des débouchés pour d’autres articles de sa fabrication.
Il est certain que si l’on se donnait la peine de faire
le nécessaire, on obtiendrait facilement des résultats
encourageants. On peut le voir par l ’exemple de la Belgique
dont les moeurs, les coutumes, la fabrication,
se rapprochent sensiblement de celles de la France et
qui dans tous ces pays d’origine anglaise est arrivée à
se créer des débouchés importants et rémunérateurs.
Ainsi que pour la colonie du Cap ou pour le Transvaal,
il est, à mon avis, inutile d’envoyer des voyageurs de
commerce avec échantillons pour recevoir des commandes.
Il n ’y a pas de taxe sur les voyageurs de commerce
au Natal, tandis que dans la colonie du Cap,
ils doivent payer une redevance annuelle de £ 25
ainsi qu’au Transvaal. Il est certain que des voyageurs
de commerce voyageant avec échantillons ne feraient
pas leurs frais, quels que soient les articles qu’ils
auraient à offrir. Cependant les maisons importantes
pourraient envoyer dans les différentes villes de
l’Afrique du Sud, soit un voyageur, soit une personne
capable qui s’informerait sur place des besoins de
chaque maison, rapporterait des échantillons bien
étudiés des articles d’importation, prendrait note soigneusement
des tenants et des aboutissants des maisons
de commerce avec les- adresses de leurs corres