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 familiariser  avec  les  besoins  et  coutumes  des  
 pays  Sud  Africains,  à  leu r  faire  connaître  les  
 articles  de  consommation,  les  droits  de  douane,  
 les  prix  de  transports,  l e s .  lignes  de  navigation, 
   e tc ...  pour  chacun  de  ces  pays;  enfin,  à  les  
 me ttre  à môme,  au tan t  que  possible,  de  se  créer  
 des  débouchés  nouveaux. 
 Ju sq u ’à  présent,  si  peu  de  commerçants  ont  
 essayé d’établir des relations au Sud-Afrique, que les  
 marchandises  françaises  y  sont presque totalement  
 inconnues.  Il  y  a  cependant  une  place  à  prendre  
 p our  nos  fabricants  et  nos  commerçants,  mais  on  
 ne  l ’obtiendra  q u ’avec  de  l ’énergie,  de  la  méthode  
 et  de  la  persévérance'. 
 L’année  1896  a  été  sous  différents  rapports  
 malheureuse  pour  l ’Afrique  du Sud ;  cependant,  il  
 s ’est  dégagé  de  tous  les  fléaux  qui  ont  accablé  le  
 Transvaal,  une leçon  qui  portera  ses  fruits. 
 Le  spéculateur d ’Europe  comme  celui  de  Johannesburg  
 aura vu la fragilité des opérations engagées  
 follement;  les  Anglais  auront  senti  à  nouveau  
 l ’énergie  indomptable de  ce p e tit peuple  du  Transvaal, 
  h ier encore inconnu,  et m a in ten an t renom m é  
 dans  le  monde  pour  son  attachement  à  la  patrie,  
 sa  fidélité  au  président  Krilger,-  sa  résistance  à  
 l’envahisseur.  Tout  est  ren tré  ma in ten an t  dans  un  
 calme relatif q u ’il  serait téméraire de  croire défînitif. 
  Trop  de  passions  se sont agitées,  trop  d ’in té rê ts  
 ||o n t   été  lésés  pour  que,  de  p a rt  et  d’au tre ,  u n e   1 rancune  sourde ne subsiste  au coeur.  Mais le temps  
 i  fait  son  oeuvre  et  si  chacun  veut  apporter  u n   peu  
 1 de  bonne  volonté  et  agir  fran ch em en t,  b ientôt  
 i   toutes  ces  difficultés  seront  aplanies  et  le  Trans-  
 iv a a l   pourra  reprendre  sa  marche  ascensionnelle  
 !   d an s.la   civilisation,  bien  à  la  tête  des  États  de  
 l’Afrique  du  Sud. 
 Il  paraît  donc  sage  de  diriger  ses  efforts  de  ce  
 | |  côté  du  monde,  non  pas  pour  faire  fortune  avec  
 les  mines  d’or,  ce  qui  est  u n   cas  exceptionnel  
 i e t   ne  nous  occupe  pas,  mais  po u r  profiter  du  
 1 mouvement  général  d ’affaires  que  l’industrie  
 I;aurifère   apporte  avec  elle ;  les  villes  se  créent,  
 l i e s   centres  se  fo rm en t;  rapidement  la  population  
 i  s’accroît,  les  besoins  surgissent.  Le  Transvaal  
 l e s t   le  coeur  de  toute  cette  partie  de  l ’Afrique,  
 f; c’est  lui  qui  en  fait  et  en  fera  la  richesse.  Par  
 la  découverte  des  champs  d’or,  la  colonie  du  
 I  Gap,  le Natal,  la  République  d’Orange,  la  Côte  de  
 |  Mozambique, toutes ces contrées o nt été secouées de  
 ;  la  torpeur  où  elles  languissaient,  po u r  se  tro u v e r  
 I  ranimées  et  vivifiées  par  le  contact de  ce pays  au  
 i  sol  aride  et  pauvre,  mais  d’une  richesse  a u ri- II  fère  inépuisable.  Qui  p eu t  dire  aujourd’h u i  l ’état  
 !  où  se  trouveront  ces  contrées  dans  dix  a n s?   Les  
 l  suppositions  raisonnables  actuelles  seront  sans