
 
        
         
		s’engagent à livrer  au bout de trois mois.  De même on  
 est  obligé  de  leur  acheter  d’avance  les  récoltes  d’arachides, 
   de  copra  ou  autres  produits  que  les  Hindous  
 peuvent  se  faire.livrer par  les  indigènes.  A  cet  effet,  
 on  leur donne trois  ou quatre mois  à  l’avance  l’argent  
 nécessaire  soit  en traites  sur  Londres ou  sur Bombay.  
 Au  jour  de  l ’échéance  ils  doivent  apporter  la  valeur  
 reçue  en  arachides,  en  copras  ou  autres  produits.  Ils  
 font  eux-mêmes  un  commerce  considérable  avec  des  
 articles  de  provenance  indienne  dont  les  principaux  
 sont les suivants : Cotonnades ordinaires qui  se font en  
 60  centimètres  de  largeur,  pesant  2  livres,  21W  1/2,  
 2'” 3/4 et 3 livres à la pièce de 16 yards. — Cotonnades,  
 largeur de 1 mètre environ, qui se font en 31/4,  4, 41/2,  
 5 et  5  1/2 livres  à la pièce.  Ils  importent également des  
 guinées,  du  pétrole,  du  lard,  de  la  farine,  du  sucre,  
 des essences, de la quincaillerie,  des cordages,  articles  
 pour  navires,  faïence  ordinaire  pour  les  noirs,  des  
 sacs  vides,  etc.,  etc.  En  outre,  ils  importent  souvent  
 de  Bombay  des  articles  européens  qu’ils  peuvent,  
 acheter  aux Indes  meilleur  marché  qu’en  Europe,  par  
 suite de nombreuses faillites et de la concurrence acharnée  
 que  se font les  commerçants à Bombay.  Parmi  ces  
 maisons  indiennes  on  en  compte  de  très  importantes,  
 telles  que les maisons  Saccur Cassam, Hagv  Selemane  
 et C°,  et Hagy Taibo et G0,  qui ont leurs maisons mères  
 à Bombay  et  sont tenues jour par jour  au  courant  des  
 cours  de  la  roupie,  de  la  £,  du  cours  à Marseille  des  
 arachides  et  des  copras  et  ce,  en  général,  beaucoup  
 mieux  que  les  Européens.  Ils  sont pour  le  commerce  
 d’une  intelligence  excessive,  d’une  habileté  prodigieuse  
 pour  le  calcul  et  il  est  impossible  de  lutter