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 vingt ans  par  la  Chartered  G",  le  capital  total  s’élève  
 à  l’heure  actuelle  à £ ‘2.000.000,  et  il  ne  sera  certainement  
 pas  suffisant. 
 En  effet,  les  travaux  de  construction  du  chemin  de  
 fer  ont  été  exécutés  à  une  moyenne  de  £ 3.000  par  
 mille. A ce  prix,  le  travail est insuffisant et demandera  
 à  être  refait  et  consolidé  sous  peu.  De  nombreux  
 ouvrages d’art,  tels que ponts, viaducs, tranchées, etc.,  
 sont  encore  à  faire;  on  a  voulu  aller  au  plus  pressé  
 et,  dans  de  nombreux  endroits,  les  rails  courent  à  
 plat  sur le  sol,  à  travers les marais,  sans ballast.  Tous  
 les ponts  faits jusqu’ici  sont en bois ;  il  sera  indispensable  
 de  les remplacer  d’ici  peu par des  ponts  métalliques. 
   Au  commencement  de  l’année  1897,  Gécil  
 Rhodes  et  la  colonie  du  Cap  firent  un  arrangement  
 par  lequel  cette  dernière  aura  la  faculté  d’acheter  
 à  la Bechuana Land Railway  G0  la  partie  de  la  ligne  
 allant de Yrvburg à la frontière nord du Bechuana Land  
 britannique.  En  échange  de  cette  faculté,  la  colonie  
 du Cap  a fait à la Bechuana Land Railway G0 une avance  
 de  £300.000.  De  plus  le  gouvernement  du  Gap  a  le  
 droit d’exploiter la ligne jusqu’à Bulawayo pendant trois  
 ans.  Les recettes brutes  seront partagées comme  suit : 
 55  p.  100 à la  colonie du  Cap,  45 p.  100  à la Bechuana  
 Land Railway  G0. 
 Cet  arrangement  ne  semble  pas  favorable  à  la  
 Bechuana Land  Railway  C°,  et  il  paraît peu  probable  
 qu’elle  puisse  donner  d’ici  longtemps  des  dividendes.  
 Elle  espère  ouvrir sa ligne totale au trafic vers le mois  
 de janvier 1898, et les prix du tarif ne seront augmentés  
 que  de  10 p.  100 sur  ceux  des lignes  de  la  colonie du 
 Cap.  Elle  compte  sur  un  bénéfice  net  de  £ 100.000  
 pour  la première  année,  ce  qui  lui  donnerait  pour  sa  
 part  £45.000,  somme  très  insuffisante  pour  ses  obligations. 
 Néanmoins,  comme  cette  ligne  a  le  monopole  de  
 tous  transports  ferrés  dans  la  Chartered  C°,  excepté  
 la  ligne  de  Beira,  il  est  probable  que,  si  la  Chartered  
 C°  prend  le développement  économique  espéré,  
 la Bechuana Land Railway C° tirera de son exploitation  
 les  mêmes  bons  résultats  que  les  puissantes  compagnies  
 de  chemins  de  fer  de  la  colonie  du  Cap,  du  
 Natal  et  du Transvaal. 
 L E S   MI NES  D ’ OR  DE  L A   RHODÉS I A 
 Malgré  les  espérances  données,  à  de  nombreuses  
 reprises,  par  les  rapports  du  conseil  d ’administration  
 de  la  Chartered  C°  et  la  quantité  de  compagnies  de  
 mines  d’or  qui  se  sont  formées  dans  la  Rhodesia,  il  
 est  à peu  près  certain,  qu’en  l’état  actuel,  les  exploitations  
 d’or  dans  ce  pays  ne  sont  pas  payantes  :  l’or  
 ne  se  rencontre  pas,  en  effet,  comme  au  Rand,  dans  
 des  filons  d’une  couche ou d’une  teneur  régulière;  en  
 outre  le  minerai  est  pauvre,  il  faut  des  pilons  de  
 grande  puissance,  et  les  tarifs  élevés  de  transport  
 augmentent,  dans  une  très  forte proportion,  les  frais  
 d’exploitation.  Il est cependant reconnu  que plusieurs  
 endroits,  sur  le  territoire  de  la  Chartered  C°,  ont  été,  
 à  des  époques  très  reculées,  le  siège  d’exploitations  
 aurifères  très  importantes.  On  a  trouvé  de  nombreux  
 vestiges  de  travaux  de  surface,  des  restes  de  monuments, 
   qui  indiquent  sans  aucun  doute  un  travail  
 poursuivi  pendant  une  longue  période  de  temps.