nommés directeurs à vie de la compagnie avec, de
ce chef, une participation dans les bénéfices qu’on
estime devoir atteindre d’ici quelque temps environ
£ 100.000 pour chacun d’eux.
Par suite de cette fusion, un monopole s’établit
immédiatement dans le commerce des diamants ;
la compagnie De Beers régit actuellement le marché
du monde et peut faire à sa guise la hausse ou la
baisse de la précieuse pierre en augmentant ou diminuant
volonté la production qui est inépuisable.
Ce monopole, bien qu’ayant causé la ruine de Kim-
berley et de son commerce, a cependant sauvé les
diamants d’une dépréciation considérable qui avait
déjà atteint, avant la fusion des mines, une baisse de
50 p. 100 sur les prix normaux. Il est en effet facile
de se rendre compte que le diamant qui est un objet
de haut luxe a une vente forcément limitée et qu’une
production supérieure aux besoins normaux ne peut
être écoulée qu’avec un abaissement considérable de
prix. Pour maintenir le niveau du prix à un chiffre
rémunérateur et constant la compagnie De Beers
s’est résolue à ne faire produire chaque année que le
nombre de carats convenu avec un puissant syndicat
de Londres qui lui achète d’avance toute sa production.
Les trois principales mines de la colonie du Cap
•sont donc actuellement : la De Beers Consolidated
Company, la Kimberley-Mine (dépendant de la De
Beers Company), la Bultfontein-Mine. On estime que
jusqu’à ce jour les mines de Griqua Land ont produit
environ pour 1.500.000.000 francs de diamants.