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 doublé  et  ont  atteint  £  2.125.543  contre  999.131  en  
 1895.  Les  premiers  mois  de  1897  montrent  encore  
 une  importation  croissante. 
 Voici  un  petit  tableau  permettant  de  juger  la part  
 prise  par  chacun  dos  pays  Sud-africains  aux  importations  
 vers  le  Transvaal  : 
 IMPORTATIONS   DU  TRANSVAAL  
 1895  1896 
 £   9 .1 1 6 .6 8 4   £   14.088.130 
 1895  1896  AUGMENTATION 
 P a r l e   Cap    6 .9 0 8 .1 4 6   8 .0 1 7 .2 2 9   16 p .  100 
 —  le  Natal  . . . .   982.396  3 .0 0 1 .0 3 3   203  — 
 —  Delagoa  Bay.  .  999.131  2 .1 2 5 .5 4 3   113  — 
 —  l’É ta t d’O rangc.  926.631  944.325 
 Seul  le  Natal  a  vu  son  commerce  augmenter  en  
 plus  forte  proportion  que  Lorenzo  Marques,  grâce  à  
 la  ligne  du  chemin de  fer de  Durban  à  Johannesburg  
 mise  en  exploitation  en  1896. 
 I M P O R T A T I O N S   DU  G O U V E R N EME N T 
 En  1896,  le  total  des  importations  du  Transvaal  
 par  Lorenzo  Marques  s’éleva  à  £  812.170,  dont  
 £  629.842,  pour  dynamite,  et  £  121.396  pour  armes  
 et munitions. 
 COMMER C E   L O CA L 
 Le  commerce  local de Lorenzo Marques est relativement  
 peu important, car presque toutes les importations  
 qui  passent  par  ce  port  sont  à  destination  du  Transvaal, 
   et  peu  de marchandises  s’arrêtent  dans  la ville. 
 La  population  européenne  est  très  réduite  et  il  y  a  
 peu  de  besoins  à  satisfaire. 
 Lorsque  les  différents travaux projetés  recevront un  
 commencement  d’exécution,  il  y  aura  sans  doute  un  
 mouvement  commercial  plus  étendu.  Les  maisons  
 principales  de  Lorenzo  Marques  faisant  l’importation  
 tiennent  toutes  les  mêmes  articles  :  vins,  liqueurs,  
 champagne,  bière,  eaux minérales,  conserves  alimentaires, 
   lait  concentré,  vêtements  et  habillements  de  
 toute  espèce,  etc.,  etc.  Un  chiffre  d’affaires  important  
 est  fait  avec  la  ferronnerie,  le  bois,  la  quincaillerie,  
 tous  lès  matériaux  de  constructions  :  briques, 
 ciments,  etc.,  etc. 
 La  presque  totalité  des  articles  d’ameublement  
 vient  d’Amérique  du  Nord  par  voiliers.  Les  articles  
 pouvant  être  vendus  aux  indigènes  sont  toujours  les  
 mêmes  que  ceux  pouvant  être  vendus  sur  la  côte  de  
 l’Afrique  :  guinées,  madras,  cotonnades,  verroteries,  
 flls  de  laiton,  colle  ordinaire,  tafia,  etc.,  etc.  Comme  
 je  l’ai  expliqué  dans  d’autres  chapitres,  il  est  absolument  
 inutile  d’envoyer  en  Afrique  des  commis-  
 voyageurs.  Toutes  les  maisons  faisant  commerce  à  
 Lorenzo Marques  ne  sont  que  des  comptoirs  de maisons  
 mères  beaucoup  plus  importantes,  ayant  leur  
 siège  social  à  Londres,  Paris,  Marseille  ou  Lisbonne;  
 un  voyageur  de  commerce  obtiendrait  tout  au  plus  
 une  commande  de  quelques  échantillons  qui  devrait  
 passer par  l’intermédiaire des maisons mères.  Le  seul  
 moyen  de  réussir  à  Lorenzo  Marques  comme  dans  
 toute  autre  ville  de  l’Afrique  est  de  créer  soi-même  
 un  comptoir  ou  entreprendre  une  industrie  ou  un  
 commerce  quelconque  sur  place.