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 guidées par  l’intérêt général  et non par l’intérêt  
 particulier.  Il  n ’est  pas  douteux  que,  soutenu  par  les  
 représentants  du  commerce,  le  ministre  ne*  puisse  
 faire  aboutir  les mesures  propres  à  atteindre  le  but  
 désiré. 
 Quelles  sont  ces  mesures?  Il  ne  rentre  pas  dans  
 le  cadre  de  ce  livre  de  faire  une  étude  détaillée  
 de  ces  questions.  Nous  indiquerons  cependant  quelques  
 idées,  que  notre  expérience  commerciale  nous  
 a  suggérées  et  qui  demanderaient  peut-être  un  
 examen. 
 Il  serait  facile  d’en  trouver  d’autres,  plus  ou  non  
 moins pratiques  et faisables ;  une  commission sérieuse  
 pourrait en faire un,e  sélection  et  proposer  ainsi  une  
 liste  de  réformes : 
 1°  Modification  de  la  loi  militaire,  pour  les jeunes  
 gens  établis  à l’étranger,  et  dispense  du  service  actif  
 après  un  temps  déterminé  de  séjour; 
 2°  Création  de  bourses  de  séjour  dans  les  pays  
 étrangers  hors  d’Europe  pour  un,  deux  ou  trois  ans,  
 délivrées  à  un  certain  nombre  de  jeunes  gens,  parlant  
 déjà  la  langue  du  pays,  sortant  du  commerce,  
 et  choisis,  soit  par  concours,  soit  par  décision  des  
 chambres  de  commerce  ou  des  chambres  des  négociants  
 commissionnaires ; 
 3°  Aide  pécuniaire,  sous  forme  et  quantité  à déterminer, 
   soit  par  l’État,  soit  par  les  chambres  de  
 commerce  ou  chambres  syndicales^  des  différentes  
 industries,  à  ceux  des  jeunes  gens  ayant  eu  une  
 bourse  de  séjour,  et  qui  auraient,  après  leur  temps  
 de  séjour  écoulé,  présenté  par  voie  du  consul  un 
 projet  de  création  d’un  magasin  ou  autre  entreprise.  
 Remboursement  de  cette  subvention  soit  par  hypothèque, 
   soit  sur  garanties; 
 4°  Création  d’une  société  commerciale,  avec  participation, 
   direction  et  contrôle  effectifs  de  l’Etat.  Elle  
 aurait  pour  but  de  fonder,  avec  l’aide  de  ses  capitaux, 
   des  comptoirs  à  l’étranger,  où  elle  resterait  
 intéressée  dans  les  bénéfices  éventuels.  Cette  société  
 pourrait  ainsi  établir  ceux  des  jeunes gens  ayant fait  
 de  longs  séjours  ou  rempli  des  missions  commerciales  
 à l’étranger,  et dont  les  capacités  permettraient  
 de  compter  sur  eux pour  l ’établissement  d’une  entreprise  
 commerciale. 
 5°  Avances  à  consentir  aux  agriculteurs  désirant  
 acheter  des  terrains  de  culture,  et  garanties  par  
 hypothèques  sur  ces  terrains.  (Voir  Colonie  du  
 Cap.) 
 6°  Subvention  de  passage  ou  passage  gratuit  aux  
 ouvriers,  agriculteurs  ou  autres,  possédant  un  métier  
 et munis de  certificats  délivrés  par les maires de  leurs  
 communes,  après  enquête. 
 7°  Subventions  aux  missions  commerciales,  entreprises  
 soit  par  des  chambres  de  commerce  ou  des  
 chambres  syndicales,  à  conditions  qu’elles  rapportent  
 tous documents ou échantillons nécessaires. 
 8°  Création,  auprès  des  consuls,  d’agents  commerciaux, 
   pris  parmi  les  commerçants,  devant  fournir,  
 sans  aucune  responsabilité,  tous  renseignements,  
 documents,  etc.,  et  aider,  par tous les moyens  en leur  
 pouvoir,  les Français venant  se fixer dans le  pays dans  
 un but commercial ou industriel. 
 9°  Bureaux  spéciaux  au  ministère  du  commerce,  à