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 Le  développement  de  Beira  dépend  de  la  Chartered  
 G0.  En  effet,  cette  ville  a  été  créé  il  y  a  quatre  
 ans  pour  servir  de  port  à  la  Chartered  G0  dont  les  
 marchandises  devaient  jusqu’alors  passer  par  la  voie  
 de  terre  très  longue  et  très  coûteuse:  La  population  
 de  Beira  comprend  environ  700  Européens  et  900  
 indigènes.  Le  commerce  de  Beira  pendant  l’année  
 1896  a  considérablement  augmenté  par  rapport  à  
 1 année  précédente.  Voici  le  tableau  comparatif  avec  
 1895  : 
 1895  1896 
 Importation. .  .  .    ........................  160.270  302.140 
 Exportation...........................................   17.950  17.900 
 T ransit    ..................     142.960  191.800 
 Droits  p e r ç u s . ................................     30.280  39.250 
 L accroissement  dans  le  chiffre  des  importations  
 provient  principalement  du  matériel  de  chemin  de  
 fer  importé  pour  le  Beira  Railwây  évalué  à £  62.000.  
 Les  principales  causes  d’augmentation  du  commercé  
 de Beira  en  1896  ont  été  les  suivantes  :  Io La  guerre  
 du Matabele Land  qui  a nécessité  d’importants  envois  
 de  troupes,  de  mulets,  de  munitions  et  de  vivres  de  
 toutes  espèces;  2°  l’ouverture  de  la  partie  méridionale  
 du  territoire  de  la  compagnie  du  Mozambique  
 par  suite  de  la  défaite  de  Gugunhana  dans  sa  lutte  
 avec  les  troupes  de  cette  compagnie ;  3°  les  divers  
 travaux de chemin  de fer  qui sont  en voie  d’exécution  
 dans  le  pays  et  dans  la  Chartered  G0;  4°  la  mise  en  
 exploitation  de  plusieurs  compagnies  agricoles  qui  se  
 sont formées  aux environs  de  Beira  et  ont  importé  un 
 matériel  considérable.  La  principale  difficulté  pour  le  
 commerce  local  et pour  les  travaux  de  chemin  de  fer  
 a  été  la Rareté  de la main-d’oeuvre  indigène ;  il  a  été  
 nécessaire  de  faire  venir  des  ouvriers  de  plusieurs  
 points de  la  côte  et  même  de  Londres.  Le  commerce  
 de  transit et  les  relations  avec l’intérieur  ont souffert  
 de la peste bovine  et  de la  guerre.  Les  frais  de  transport  
 du  point  terminus  du  chemin  de  fer  de  Beira  
 jusqu’à Salisbury  ont varié  de  £ 50  à  £  150 par  tonne.  
 Cette  énorme  taxe  a  naturellement  empêché  l’importation  
 de tous  les  articles  excepté ceux  indispensables  
 à  la  vie.  Beira  est  desservi  irrégulièrement  par  les  
 vapeurs de la Bucknall Line  et une fois par mois seulement  
 par  les- vapeurs  de  la'compagnie  allemande.  Le  
 manque  de  communications  régulières  avec  l’Angleterre  
 et  l’absence  d’un  bon  service  postal  ont  affecté  
 les  affaires.  Tous  les  voyageurs  et  les-  colons  qui  se  
 rendent  dans  la  Chartered  G0  préfèrent  encore  
 prendre  la route  du  sud,  bien  qu’elle  soit plus  longue  
 et  plus  coûteuse.  Les  articles  d’importation  pour  
 Beira  sont  les mêmes  que  ceux de  la  côte.  Les  boutiquiers  
 indiens  qui tiennent  entre leurs mains  presque  
 tout  le  commerce  avec  les  indigènes  font  venir  les  
 produits  dont  ils  ont  besoin  par  l’intermédiaire  de  
 maisons  de Zanzibar ;  ils  bénéficient  ainsi  d’un  réduction  
 sur les frais de  transport. 
 Les  principaux  articles  importés  d’Europe  sont  :  
 Les  chemises  de  coton,  de  la in e ,  les  toiles,  les  
 cotonnades  venant  d’Allemagne,  de  Suisse  et  d’Angleterre. 
   Les  mouchoirs  te in ts,  imprimés,  châles,  
 couvertures de  coton, viennent  de Hollande  et  d Allemagne, 
   la  bière  ordinaire  vient  d Écosse  et  d Amé