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 actuelle  que  presque  toutes  les  valeurs  des  mines  
 d’or  sont encore cotées trop cher;  lés mines sérieuses,  
 travaillant  régulièrement  et  donnant  des  dividendes,  
 sont  capitalisées  entre  3  et  10  p.  100.  Est-ce  trop?  
 Il  nous  semble  que  la  personne  qui  veut  risquer  son  
 argent  dans  des  entreprises  lointaines  et  aléatoires  
 comme  les  mines  d’or,  cette  personne,  semble-t-il,  
 doit désirer au moins  10 p.  100  de  son  argent.  Si  l’on  
 ne  doit  toucher  que  3  ou  4  p.  100  d’intérêt,  il  est  
 absolument  préférable  d’acheter  de  la  rente  et  de  
 dormir  tranquille,  Lorsque  des  mines  sont  en  prospection, 
   elles  sont  déjà  capitalisées  comme  si  elles  
 donnaient  des  dividendes,  alors  qu’elles  peuvent  
 rester plusieurs  années  avant  de  pouvoir  rentrer  en  
 exploitation,  et  que,  dans  de  nombreux  cas,  elles  ne  
 répondront  pas  aux  espérances  qu’elles  avaient  fait  
 concevoir. 
 Il  est  certain  que  le  marché  des  mines  d’or  finira  
 par  se  tasser  comme  le marché de  toute  autre  valeur  
 industrielle.  Ces  valeurs suivront  alors  régulièrement  
 la  marche  de  l’industrie  et,  capitalisées  entre  5  et  
 10  p.  100,  elles  n ’auront  chance  de  hausse  que  suivant  
 le  résultat  acquis.  Cette  digression  rentre  peut-  
 être  dans un chapitre  consacré aux mines d’or, mais si  
 nous l’avons placée ici,  c’est pour expliquer les  causes  
 qui  ont  retardé  l’essor  de  Johannesburg,  en  1889,  et  
 qui auraient pu  l’arrêter pour bien plus  longtemps,  en  
 1895,  si  les intérêts puissants  et les fortunes  énormes  
 qui  soutiennent  le  marché  des  mines  de  Johannesburg  
 n ’avaient  pu  contrebalancer  les  effets  de  ce  
 dernier  crack.  En  janvier  1896  survint  l’invasion