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 sera  complètement  saine.  Du  reste,  les  principaux  
 habitants  de  Lorenzo Marques  demeurent  sur  les  collines  
 avoisinantes  où  de fort jolies villas ont été bâties  
 et  où  l’air  est  complètement  pur.  Lorenzo  Marqües  
 par  sa  situation,  a  acquis  depuis  les  démêlés  du  
 Transvaal  avec  l ’Angleterre,  une  position  politique  
 importante.  Tous les pays d’Europe  y sont maintenant  
 représentés  et  la  France  y  a  envoyé  ces  dernières  
 années  un  consul,  M.  Colomiez,  qui  a  su dans  des  
 rapports  parfaits,  intéresser  le  commerce  français  
 à  s’ouvrir  des  débouchés  nouveaux  dans  cette  ville.  
 M. Colomiez  a été un très utile auxiliaire  du commerce  
 français à Lorenzo Marques.  Cependant, pour que cette  
 ville  suffise aux exigences  du commerce d’importation  
 et  d’exportation,  il  est indispensable  que le gouvernement  
 portugais consente à faire rapidement les travaux  
 nécessaires projetés depuis  longtemps.  Les travaux les  
 plus  importants  et  dont  la  construction  est  urgente  
 sont  :  L’établissement de quais  pour le  déchargement  
 des  navires  qui,  jusqu’ici,  n ’est  effectué  que  par  des  
 lanches,  système très long et très incommode. De nombreuses  
 propositions  ont  été  émises  pour  faire  ces  
 importants  travaux.  Une  concession  du  môle  de  
 Lorenzo Marques a déjà été donnée  à une maison française, 
  mais  ce  môle  n’a pu  être  achevé  dans le temps  
 prescrit.  Une  nouvelle concession a été mise  en  adjudication  
 pour faire un  nouveau wharf  en maçonnerie  
 à  la  pointe  de  Tamberin,  à  6  kilomètres  de  Lorenzo  
 Marques,  avec  continuation  de  la  ligne  de  chemin de  
 fer à ce point. Aune heure environ de Lorenzo Marques  
 il  y  a  bien  des  quais  avec  voies  de  chemin  de  fer, 
 mais  ils  appartiennent  à  la  compagnie  néerlandaise  
 de  chemins  de  fer qui s’en sert  pour le déchargement  
 de  ses matériaux.  On a également l’intention  de  construire  
 un  phare  en maçonnerie  sur  un  rocher  situé  à  
 l’entrée  du  port.  On  compte,  paraît-il,  plus  de  deux  
 cents  projets  présentés  par  toutes  sortes  de  compagnies  
 européennes  pour  l’exécution  de  ces  travaux.  
 Parmi  les  plus  importants  on  peut  citer  ceux  de  
 MM.  Hersent et Cin,  de Paris,  et les projets de la société  
 du  Creuzot  qui  a  envoyé  sur  place  M.  Grünberg,  
 ingénieur. 
 Comme  complément  à  ces  travaux  de  quais,  il  y  
 aurait  à  faire  d’importantes  installations  pour  les  
 douanes,  car  il y  a toujours une quantité  si  énorme  de  
 marchandises  en  débarquement que la  plupart d’entre  
 elles ne  peuvent  trouver  de place  sous  les hangars de  
 la douane  et  qu’on a  ainsi  à déplorer la perte  de  nombreuses  
 marchandises  qui  s’abîment  rapidement  sous  
 l’action d’un soleil torride. Cependant,  la compagnie  du  
 chemin  de  fer  a montré  une  bonne volonté  manifeste  
 devant le  surcroit  de travail qui  lui  était arrivé  depuis  
 deux ans. 
 En  1895,  le  chemin  de  fer  de  Lorenzo  Marques  à  
 Johannesburg, fut  inauguré  par  le  président  Krüger.  
 Deux trains par jour pour voyageurs  et cinq ou six trains  
 de marchandises  circulaient  sur  la  ligne.  Maintenant  
 on  compte  quinze  à  vingt  trains  par  jour  emportant  
 5  à 600  tonnes de marchandises. 
 CHEMIN  DE  F ER 
 Le  tonnage  des marchandises  transportées  pendant  
 l’année 1896  a été de  159.745 tonnes contre 88.276 ton