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donner des dividendes, les cours sont de môme trop
élevés, eu égard à la valeur de la mine et à sa durée.
En général, on ne fait aucunement attention à la durée
de la mine lorsqu’on achète des valeurs pour mettre
en portefeuille ; il est cependant indispensable de connaître,
au moins approximativement, à quelle époque
la mine cessera d’être exploitée. Mais les spéculateurs
espèrent toujours faire un profit sur leur achat sans
chercher à savoir si, dans cinq ou six ans, leur valeur
aura diminué. Même dans le cas d’excellentes mines,
telles que la Robinson ou la Ferreira, les prix des
actions sont hors de proportion avec les bénéfices et
la durée des mines. On estime à quinze ans la durée
de la Robinson, le cours de ses actions est actuellement
de 225 francs, elle donne un dividende annuel
de 15 francs. En admettant que ce dividende se maintienne
pendant les quinze ans que doit durer la mine,
un acheteur payant l ’action 225 francs recevra, d’ici
l’époque où cessera l’exploitation, 15 fois 15 ou
225 francs, c’est-à-dire juste le prix de son achat, et
nous supposons que le dividende puisse être maintenu
tout le temps dans les mêmes proportions. Cet
exemple, qui s’applique à une des meilleures mines
de toute l’Afrique du Sud, pourrait être suivi d’autres
ayant trait aux mines secondaires ou Deep Levels qui
sont déjà toutes capitalisées à des taux bien supérieurs
à ceux qui pourront être probablement acquis lors de
la mise en exploitation de ces mines. Nous voulons
cependant donner encore un exemple typique de ces
exagérations dont le public ne se rend aucun compte.
Prenons la Randfontein : la Randfontein a été fondée
à un capital nominal de £ 2.000.000 en actions de